samedi 14 juillet 2018


Grand concours Vendredi ! (si le coeur vous en dit) par Gilles Barraqué

Le 24 mai est sorti Vendredi ou les autres jours, recueil de nouvelles développant un même petit monde îlien avec ses personnages ; Robinson et Vendredi à ma sauce, sous un angle ludique… Il y est beaucoup question de jeu. Écho du monde de l’enfance, bien sûr, mais aussi véritable modus vivendi dans le partage de l’espace et du temps, pour deux êtres vivant dans le vase clos de leur île – censément clos, plutôt, car on verra que ce monde est poreux. Le jeu est ainsi la clef du recueil.


©Hélène Rajcak

Pour la petite histoire, sachez qu’un jeu a présidé à sa composition.
Vendredi ou les autres jours obéit à une contrainte oulipienne : initialement, tous les titres des nouvelles reflétaient une variation sémantique et/ou homophonique de la formule « Il était une fois ». La métrique en est scrupuleusement respectée ; l’homophonie un peu moins, mais il était aussi amusant de la tordre.
Exemples : le titre de la première nouvelle, qui donnait celui du recueil, c’était « Île était une fois ». On aurait pu trouver par la suite – ce n’est donc pas le cas – « Il était un froid », « Il ôtait une fois », « Illettré une fois »… J’avais même pensé à appliquer la contrainte aux mentions formelles du livre : « Illustré une fois » par Hélène Rajcak, « Gilles était une fois » pour introduire une bio.

Ce jeu de contrainte peut sembler gratuit, et il l’est, d’une certaine façon (le jeu !). Il y a bien eu, pourtant, une interaction du fond et de la forme. Avant l’écriture, j’ai planché sur un tableau de variations. J’en ai établi une grosse cinquantaine. Dès lors, à l’écriture, c’est souvent une variation particulière qui a décidé du thème de la nouvelle ; a contrario, parfois, j’avais l’idée de la nouvelle, et j’ai dû imaginer une variation spécifique en titre.

La contrainte « Il était une fois » n’apparaît plus à la publication. J’ai choisi d’autres titres aux nouvelles, plus classiques… Il n’était sans doute pas nécessaire d’ajouter un plan de lecture en superposition. Mais elle est bien là, en présence fantomatique, appuyée sur les arguments des histoires, sur des indices placés à dessein dans le texte.
Je prétends qu’à l’issue de la lecture on peut recomposer ce jeu de variations.

C’est l’objet de ce Grand concours Vendredi. Je vous invite au jeu. Retrouvez les titres initiaux, pliés à la contrainte ! Certains sont évidents, qui jouent seulement sur un vocable (voire sur une lettre !), en dérivation claire du thème ; d’autres sont plus tordus, et il faut alors se recentrer sur un élément précis de l’intrigue, relever un indice au détour d’une phrase.

Vous souhaitez participer ? Proposez votre liste et adressez-la à chloe.mary@editionsmemo.fr (n’oubliez pas l’estampille « Grand concours Vendredi » dans l’objet de votre message).
Date limite des envois, le 1er septembre 2018. En cas d’égalité, la date de l’envoi prévaudra. Enfin, si aucun des participants n’a pu établir la liste complète, on couronnera ceux dont la liste est la plus fournie.

Au fait, quels sont les lots décernés ?
Premier prix : une bouteille de rhum (blanc), convertible en trois romans dédicacés publiés en Polynies, pour les allergiques au rhum, les abstinents ou les repentis – « Il était un foie », n’est-ce pas…
Second prix : deux romans dédicacés publiés en Polynies.
Bon courage !
Gilles