Au
sujet de L’arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine d’Agnès Debacker
Sélection Grand Prix des Lecteurs du Journal de Mickey
Sélection Prix Chronos de Littérature
Sélection Prix des Dévoreurs de livres
Sélection Partir en livre 2019
Sélection Prix Roman jeune Primaire 2020 de Laval
Sélection Prix des Embouquineurs 2019-2020
Sélection Prix Jacques Asklund 2020
Sélection Prix des Dévoreurs de livres
Sélection Partir en livre 2019
Sélection Prix Roman jeune Primaire 2020 de Laval
Sélection Prix des Embouquineurs 2019-2020
Sélection Prix Jacques Asklund 2020
L’arrêt
du cœur parle des liens affectifs, du deuil et fait écho de l’impact de
l’histoire française du 20ème siècle sur « nos vies ». Quand je dis
« nos », c’est surtout sur la vie de Simone. Simone est une voisine
qui gardait un jeune garçon, depuis sa plus tendre enfance. Mais un jour, son
cœur lâche et Simon, 10 ans découvre la mort et le deuil. En retournant dans
l’appartement de sa nounou, il emporte une théière. En effet, cette dernière
était utilisée pour mettre des souhaits. Cherchant tout d’abord à protéger ses
secrets, le jeune garçon va en découvrir d’autres qui le mèneront à une quête.
Un
très beau roman qui nous touche et sait nous tenir en haleine.
L’émotion
transmise par les mots de l’auteure nous fait le cœur gros tout le long du roman
mais pourtant on n’a pas envie de s’arrêter de lire. Les illustrations nous
plongent encore plus dans cette ambiance de retour dans le passé. Nous avons
beaucoup de tendresse et nous nous sentons très proches de Simone, alors
qu’elle nous a quittés dès la première ligne du roman. Un vrai délice
L’atelier de
coeurs
Je
vous avoue que lorsque j’ai lu le titre j’ai poussé un soupir de lassitude.
Non, je n’avais pas envie de lire une histoire d’amour pour enfant !
Heureusement,
j’ai très vite compris qu’il n’en était rien et qu’il y avait même un beau jeu
de mots à plusieurs étages dans ce titre.
L’histoire ?
Un jeune garçon a bien du mal à accepter la mort de Simone, sa voisine,
sa nounou, son amie, celle qui pimentait sa vie.
Je
n’ai pas envie de dévoiler l’intrigue, c’est tellement agréable de découvrir le
contenu sans en avoir rien lu auparavant. Juste une petite chose : il y a
une théière pleine de secrets. Une théière à vœux.
D’ailleurs
lorsque je prête un livre à un de mes élèves, je ne lui en dis rien.
Seulement : j’aimerais vraiment savoir ce que tu en penses, que tu aies
aimé ou pas. Et ce roman-là, la petite fille de 9 ans qui l’a eu entre les
mains, l’a trouvé sublime. Et ce qui lui a plu c’est que c’était écrit sous
forme d’enquête.
Un
secret à élucider, la guerre d’Algérie en arrière-plan, de la tristesse à
évacuer, des souvenirs à foison, une mort à comprendre, un inconnu qui s’invite
dans une théière. Ce petit roman est sensible. Simon, on le comprend
tellement quand il redoute d’entrer dans cette cuisine où Simone est morte. On
inspire avec lui avant d’entrer dans la pièce, on attrape la théière et on
ressort à toute vitesse, le souffle suspendu.
Les
illustrations viennent agrémenter l’histoire de petites touches fantaisistes ou
réalistes, originales et marquantes.
Un
vrai beau petit roman pour les enfants à partir de 9 ans. Décidément les
éditions MeMo ne me déçoivent jamais.
Le blog de Krol
©Anaïs Brunet |
« Comment fait-on pour se porter comme un charme le mardi, démarrer sa journée du mercredi avec une bonne tartine de confiture aux framboises et s'effondrer dans son bol de café au lait quelques instants plus tard, sans vie?"
#MonCoeurEnVrac
J'avoue
que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant L'arrêt du
coeur. Je n'avais même pas lu le résumé de la quatrième de couverture,
faisant désormais aveuglement confiance à l'éditeur et à cette collection qui
ne cesse de me surprendre.
Alors,
j'ai plongé. Et je me suis trouvée prise au coeur d'une histoire très émouvante
de deuil, d'amitié, de secrets et d'amour. Et j'ai refait surface, avec
difficulté, profondément chamboulée.
Mon
coeur a bien failli aussi s'arrêter... Heureusement non. Maintenant je vais
essayer d'en parler.
#SimonSansSimone
Ce
roman m'a émue. Profondément.
Pourquoi?
-
Parce qu'il parle de la confrontation d'un enfant avec la
mort. Simon a des sentiments forts qui vont et qui viennent. Il
peine à réaliser la disparition de Simone. Certaines choses persistent,
lui rappelant son amie, comme l'odeur qu'il retrouve quand il retourne
chez la vieille dame...
Et puis, Simon ne comprend pas comment Simone
pouvait être en forme pour l'instant d'après, mourir subitement. La
brutalité, la soudaineté de la mort est, comme pour nous adultes, difficile à
gérer, à entendre. Le ressenti de Simon, celui d'un enfant face à elle, est
très touchant. C'est toujours délicat d'aborder ce sujet en littérature
jeunesse. Agnès Debacker le fait ici avec justesse et avec une grande
sensibilité.
-
Parce qu'il parle d'une très belle relation intergénérationnelle. Simon et
Simone avaient créé un lien très fort. Entendre Simon parler de
la vieille dame et se remémorer les bons souvenirs est assez poignant.
Avec la disparition soudaine de Simone, Simon prend conscience de la place
qu'elle occupait dans sa vie et de la profondeur des sentiments qu'il lui
portait.
-
Parce qu'il parle aussi des secrets que chacun garde pour soi. Si on croit
connaître quelqu'un,en réalité, chaque personne a toujours, quoi qu'il
arrive, un jardin secret, des zones d'ombre, des vérités tues et une
intimité préservée.
Simone, comme tout le monde, avait des secrets. Et Simon a du mal à faire coller l'image de celle qu'il découvre sous un nouveau jour avec celle qu'il connaissait. Il en est tout retourné. Et nous aussi.
Simone, comme tout le monde, avait des secrets. Et Simon a du mal à faire coller l'image de celle qu'il découvre sous un nouveau jour avec celle qu'il connaissait. Il en est tout retourné. Et nous aussi.
-
Parce qu'il parle d'événements qui ont bouleversé notre Histoire. C'est beau et
terrible à la fois. C'est très bien amené par l'autrice et traité d'un
point de vue intéressant. Mais sur ce sujet, je n'en dis pas plus.
Ce
roman est aussi une enquête. Le suspense est bien présent. Simon va tout mettre
en oeuvre pour comprendre ce que la théière à voeux a laissé entrevoir sur
la vie privée de Simone.
Mais, je ne vous en dis pas plus non plus sur ce secret. Moi je l'ai découvert en même temps que Simon et j'en ai été toute émue. Il est important, à mon sens, qu'il reste intact.
Mais, je ne vous en dis pas plus non plus sur ce secret. Moi je l'ai découvert en même temps que Simon et j'en ai été toute émue. Il est important, à mon sens, qu'il reste intact.
Agnès
Debacker offre à ses jeunes lecteurs un roman qui leur parle de "choses de
grands", des choses de la vie avec un regard innocent, celui d'un enfant.
Ce
roman est illustré ici par la talentueuse Anaïs Brunet qui rend compte avec une
grande délicatesse de tous les sentiments qui traversent ce texte. On sent la
tension quand Simon rentre dans l'appartement de Simone pour la première fois
après son décès. On ressent les doutes qui assaillent Simon sous sa couette
après avoir découvert l'existence des secrets. Anaïs Brunet fait passer
énormément d'émotion à travers ses dessins colorés qui retranscrivent aussi le
regard enfantin porté par Simon sur cette situation qui le dépasse.
Un
très beau roman qui ne vous laissera pas indifférent, j'en suis certaine.
HashtagCéline
Simon
et Simone...
Un
jeune garçon qui a un lien très particulier avec la seconde.
Un
lien de complicité entre voisin et voisine quand la seconde garde le premier.
Beaucoup
de jeux, de goûters, de rires.
Alors
quand Simon apprend que Simone est morte d'un coup, comme ça, la tête tombée
dans son bol de petit-déjeuner et ses tartines de confiture, il n'y croit pas.
C'est irréel pour lui. Comme pour conjurer le sort, il se fait raconter l'histoire
plusieurs fois par la concierge bourrue qui finit par le houspiller.
Il
se souvient alors de la théière rouge sur la gazinière de la cuisine. Elle est
le réceptacle de leurs petits papiers amassés là dans le secret. Il faut qu'il
la récupère coûte que coûte. Bravant sa peur de retourner dans l'appartement de
Simone, il la retrouve et l'emporte avec lui. Commence alors une quête pleine
de surprise sur la vie de la défunte.
Quelle
belle lecture !
La
métaphore du souvenir, à travers cette théière rouge, apporte un lien
indéfectible entre Simon et sa Simone. La vieille dame reste présente et cela
permet à Simon d'accepter peu à peu sa disparition si soudaine. Car pour lui,
du haut de ses dix ans, c'est absolument inconcevable de disparaître comme
ça, du jour au lendemain.
Cette
théière et ses petits papiers, qu'il va lire, va lui apprendre que finalement
chaque être a son jardin secret.
La
symbolique de la porte de l'appartement de Simone est remarquable de force : en
y entrant, Simon brave sa peur de la mort, s’affranchit de l'interdit, du
regard des adultes aussi et va trouver les ressources, en menant cette enquête
sur ce Farid, de surmonter son chagrin. Il va découvrir aussi à travers la
filiation qu'une personne ne meurt jamais tout à fait.
C'est
un roman plein d 'odeurs, de souvenirs, de tendresse, de lucidité et
d'amour.
Pas
de chapitres pour interrompre le récit à la première personne, une écriture d'Agnès
Debacker fluide et sensible, pleine d'émotions à fleur de peau et des
illustrations d'Anaïs Brunet toutes douces qui disent le manque mais aussi
la vie qui continue.
Je ne veux pas en dire plus pour laisser le plaisir de cette lecture qui
m'habite encore par son humanité et qui fait battre le cœur bien fort.
Méli-Mélo de livres
©Anaïs Brunet |
Simone
et Simon. Une histoire au goût épicé, aux souvenirs vivants, aux rires
lointains
Un
cœur qui s’est arrêté et l’autre qui ne veut pas oublier
Une théière remplie de vœux et de désirs évanescents
Et un secret laissé infuser pendant des années
Un roman-remède
Et un secret laissé infuser pendant des années
Un roman-remède
Balad'en page
Le
petit Simon est triste d’avoir perdu une amie, cette vieille Simone qui le
faisait tant rire. Le roman jeunesse L’arrêt du cœur, ou comment Simon
découvrit l’amour dans une cuisine aborde la mort d’une manière subtile,
intelligente et fine. Sortie ce jeudi 21 février, chez MeMo.
Le
petit Simon est triste et choqué d’apprendre la mort de sa voisine âgée,
Simone. Son cœur s’est arrêté d’un coup, alors que la veille, elle dévorait
avec gourmandise ses tartines à la confiture.
Première
confrontation avec la mort pour le petit garçon qui avait tissé des liens forts
avec elle. Simon veut comprendre. Il se souvient de la théière magique de
Simone, dans laquelle tous les deux glissaient des petits mots.
Sa
curiosité l’amènera à découvrir un secret sur la vie de cette femme, chez qui
il aimait boire des petits jus, rire et discuter.
Un
beau récit, fluide, dont la force est d’évoquer les questions centrales de
l’amitié et de la mort, sans tomber dans le pathos. Ce chemin intérieur apporte
au petit garçon des réponses sur la vie de la vieille dame. Il réussit à
surmonter son chagrin et en devient plus fort. Le roman est joliment et
sobrement illustré.
Ouest France,
Vanessa Ripoche
Depuis
quelques jours, Simon ne peut s’empêcher d’aller frapper à la porte de la
loge de Françoise, sa concierge. Pour qu’elle lui raconte encore une fois
l’histoire de Simone. Simone et son rire d’alouette, que l’on retrouve un
matin effondrée dans son bol de café au lait, une tartine de confiture aux
framboises dans la main.
L’enfant
de dix ans qu’il est ne comprend pas comment on peut s’effondrer comme
ça, du jour au lendemain, une tartine à la main ; et il ne trouve personne
pour répondre à sa question. Le cœur de Simone s’est arrêté et celui de
Simon souffre. C’est sa première morte. Simone était sa nounou et sa voisine…
Le chagrin de l’enfant est immense.
Simon
repense à la théière à vœux de Simone, dans laquelle il a glissé une
multitude de petits papiers sur lesquels il inscrivait ses souhaits. Comme il
ne veut pas que n’importe qui tombe dessus et se mette à lire le moindre
de ses désirs, il s’empare des clés et se rend dans l’appartement de la
défunte… Alors, en même temps qu’un mélange d’odeurs familières –
café bouilli tarte aux pommes fleurs séchées – les souvenirs l’assaillent.
Des images fugaces et fugitives le traversent.
Prestement,
il s’empare de la théière et la cache dans sa chambre. « Cette
théière, à l’allure altière, c’est un peu des bouts de Simone planqués sur ma
moquette. Des morceaux d’elle échappés de la mort. »
La
théière rouge cristallise tous ces secrets et désirs enfouis ; tous
ces possibles. Cette mer de petits papiers… en plongeant dedans, Simon ne
se doute pas qu’il va y découvrir une histoire d’amour.
L’écriture
tendre et émouvante d’Agnès Debacker m’a conquise. Les illustrations
aux couleurs vives de Anaïs Brunet sont puissantes ; à la
fois brutes et douces, elles épousent le texte à merveille. L’arrêt
du cœur est un roman surprenant, triste et beau à la fois,
comme la vie (pour paraphraser les mots de la fin…) Un roman poétique qui
m’a complètement chamboulée.
Livres de Folavril
Encore
une petite merveille de roman signé les éditions MeMo ! Une belle histoire
d'amitié, un arrêt du cœur, une théière à voeux, de nombreux secrets, ce petit
roman sous forme d'enquête ravira petits et grands à partir de 9 ans ! Et les
magnifiques illustrations d'Anaïs Brunet rendront le voyage encore plus
fascinant !
La
fleur qui pousse à l’intérieur
Des
gâteaux partagés, des rires échangés, des déhanchés endiablés et puis des vœux
glissés années après années dans une théière rouge gardienne des secrets. Ces
beaux moments ne sont plus que des souvenirs, Simone est décédée d’un
infarctus. Depuis cette mort, le jeune garçon a perdu bien plus qu’une voisine.
Simone, c’était sa nounou, sa confidente, son alliée, son amie.(…)
Comme
Simon, on espère qu’il trouvera les réponses à ses questions mais surtout qu’il
arrivera tout doucement à faire son deuil.
Ce livre est un message d’amour, d’amitié aux personnes qui par de simples petites choses du quotidien, peuvent embellir la vie des autres.
Ce livre est un message d’amour, d’amitié aux personnes qui par de simples petites choses du quotidien, peuvent embellir la vie des autres.
Les
jolies illustrations d’Anaïs Brunet ajoutent une touche très colorée au récit
et enchantent le lecteur page après page. Si le début de l’histoire peut
paraître triste, le reste ne l’est pas et offre de belles émotions.
Et
si on se plaisait à imaginer quelle théière pourrait recevoir nos petits vœux ?
Mes
pages versicolores
©Anaïs Brunet |
Vrai
beau coup de cœur pour les plus jeunes, L’arrêt
du cœur ou comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine. Ce titre déjà
est génial. On a l’impression qu’on voit l’image. (…)
J’ai
adoré ce livre-là.
Tout
est extrêmement beau, extrêmement doux, une façon de voir la mort aussi qui est
extrêmement belle. On voit aussi ce petit garçon qui grandit autour de la
question du deuil, qui la prend de façon différente. Ce n’est pas du tout
triste.
La
langue est super belle. Et l’illustration d’Anaïs Brunet vient renchérir cela.
C’est un petit bijou qu’on vous conseille vraiment.
L'autre radio, Onlikoinou,
Véronique Martin, Simon Roguet
Le
mot de Gaëlle, la libraire jeunesse : Les phrases de Agnès Debacker
s’enchaînent à merveille, Simon est un garçon attachant et les illustrations
mêlant des couleurs pastels, terracotta et bleu marine de Anaïs Brunet sont
parfaites.
Et si le deuil est au cœur du roman, il n’est pourtant rien moins que lumineux. L’arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine est un baume pour les cœurs et les âmes.
Et si le deuil est au cœur du roman, il n’est pourtant rien moins que lumineux. L’arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine est un baume pour les cœurs et les âmes.
Librairie
Maupetit
Quand
Simon apprend la mort de sa nounou, sa tristesse est grande mais une théière
pleine de secrets (oui, oui, une théière à vœux pleines de notes !) le conduit
à percer quelques mystères sur la vie de cette femme, avec qui il aimait tant
rire et partager des goûters gourmands…
Un roman sensible, magnifiquement illustré par Anaïs Brunet (ah qu’on aime son travail aussi !) et qui nous parle si bien d’amitié.
"L'arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine", écrit par Agnès Debacker, illustré par Anaïs Brunet aux éditions MeMo
Un roman sensible, magnifiquement illustré par Anaïs Brunet (ah qu’on aime son travail aussi !) et qui nous parle si bien d’amitié.
"L'arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine", écrit par Agnès Debacker, illustré par Anaïs Brunet aux éditions MeMo
La
Marelle
Un
roman remarquable par la façon très subtile dont il aborde la réaction du jeune
héros face à la mort, de sa vieille amie.
Bien
sûr, il est triste, mais le roman ne l’est pas, car ce sont surtout des bons
moments que Simon a partagés avec la vieille dame, dont il parle.
S’il
perçoit l’inquiétude de ses parents devant son questionnement sur la mort, il
fait tout pour les rassurer.
C’est
l’action et sa quête qui le font devenir plus autonome.
Ce
qui est aussi très bien montré également, c’est que la parole avec une
adulte - la nièce de Simone - la relation de complicité qui s’installe entre eux
lui permet de grandir et de regarder autrement le monde des adultes qui ne
tourne pas autour de lui.
On
est sous le charme !
Opalivres
©Anaïs Brunet |
Entre
deux générations
Entre passé et présent
Entre France et Algérie
Entre enfance et adolescence
Entre texte et illustrations
Entre drame et enquête…
Entre passé et présent
Entre France et Algérie
Entre enfance et adolescence
Entre texte et illustrations
Entre drame et enquête…
À
la conjonction de tout cela, j’ai découvert Simon, d’abord sur la couverture,
l’oreille collée sur une théière rouge comme sur un coquillage… Mais ce n’est
pas la mer qu’il écoute, mais l’écho d’une multitude de moments heureux passés
avec sa voisine et nounou Simone. Simone, qui vient de mourir brutalement d’un
arrêt du cœur, laissant Simon désemparé avec une spirale de souvenirs de
son personnage, de son odeur, des surnoms ridicules qu’elle lui donnait, de son
ironie, de ses frasques et superstitions. Mais voilà, la fameuse théière rouge
renferme quelque chose à laquelle Simon ne s’est pas attendu une seconde :
un secret ! Il n’en faut pas plus au garçon pour décider de faire la
lumière sur cette affaire – et au drame pour devenir un jeu de détective
captivant, qui nous amène à découvrir, avec Simon, l’émouvante histoire de
Simone qui nous surprend en résonnant avec l’Histoire de la deuxième moitié du
vingtième siècle…
L’île
aux trésors
Agnès
Debacker est une raconteuse d'histoires. Elle installe dans L'arrêt du coeur
(ou comment Simon decouvrit l'amour dans une cuisine) une empreinte singulière.
Elle traduit avec justesse et tendresse les attitudes de Simon. Le jeune garçon
est confronté à la mort de Simone, une vieille dame, sa nounou. Les expressions
et les petites et grandes questions face à l'indicible se bousculent dans la
tête de Simon. C'est une histoire forte qui donne vie à des personnages
attachants et énigmatiques, représentés avec force et douceur par Anaïs Brunet.
Le dessin est aussi une forme d'écriture, même s'il est dénué de loi
grammaticale. Comment répondre au flot de questions et aux angoisses suscitées
par ce qui n'est, en principe, que l'aboutissement normal de toute une vie?
Malgré les nombreuses images télévisuelles, la mort est un sujet que nos
sociétés ont tendance à évacuer. Simon vit la mort de sa nounou comme un
arrachement, par essence la vieille dame est irremplaçable. La mort de l'autre
devient inévitablement un peu notre propre mort. La notion de mort se construit
lentement chez l'enfant. Il ne cessera de refaire la chronologie des événements
de la disparition de Simone. Ce texte de littérature jeunesse ouvre les voies
d'un dialogue pas si simple car il touche au domaine du plus intime de chacun,
enfant comme adulte. Intégrer la mort de l'autre, et plus encore , intégrer sa
propre mort est une démarche conceptuelle ardue. Passer par le filtre de la
littérature nous permet alors d'en parler, avec les mots des autres. Agnès
Debacker suggère tous les échanges difficiles et esquivés entre adultes et
enfants. Elle privilégie le point de vue de l'enfant et s'appuie implicitement
sur les problématiques affectives liées à cet âge, dans son économie psychique
attendrissante. A dix ans, on ne recourt plus au symbolisme animalier. Dans ce
texte, le travail du deuil s'amorce lorsq'un processus permet à Simon de se
dégager peu à peu de tous les liens qui l'unissaient à la personne disparue et
à ses objets, en l'occurrence ici une théière à voeux. C'est une dynamique de
sens qui agit dans la tête de l'enfant. L'interiorisation progressive de l'objet
d'attachement permet à Simon de se libérer. L'insolite richesse lexicale et
poétique permet de suivre le récit presque le sourire aux lèvres. C'est le
talent de la littérature, la magie littéraire, qui permet à l'autrice d'adopter
réellement le point de vue de l'enfant parce qu'elle s'ouvre sur les ressources
imaginaires du narrateur et sur les remparts défensifs coutumiers à l'enfant.
Ce texte propose habilement un processus de symbolisation sur la base
d'interactions constantes entre le registre imaginaire et le registre
symbolique. L'avancée personnelle de Simon sur le plan psychique, affectif et
intellectuel, n'est viable qu'au prix d'un équilibre constant entre ces deux
registres. Le pari est réussi et Simon parvient à gérer l'absence de l'intérieur.
La théière à voeux est un espace transitionnel ou potentiel qui permet à Simon,
confronté à des sentiments complexes, d'affronter ses craintes liées aux
représentations encore immatures de la mort, faire face à la résurgence de
croyances magiques. Un livre pour enfant c'est cette forme d'art pensée pour
communiquer. Et depuis ma lecture, je transmets avec plaisir l'histoire de
Simon aux enfants voyageurs que j'accompagne. L'arrêt du coeur d'Agnès Debacker
illustrations Anaïs Brunet, collection MeMo Polynies. Un grand merci à Chloé
Mary pour la richesse.
Le
monde de Mirontaine
Simon
a 10 ans et bien du mal à accepter la mort de Simone, sa voisine et nounou.
Elle comptait beaucoup pour Simon, il a passé tellement d’heures avec elle.
Leur rituel lui manque particulièrement, ils écrivaient des vœux sur des bandes
de papier et en remplissaient une théière rouge… Simon va récupérer la théière.
Et ne pas résister longtemps avant de lire tous les vœux qu’elle contient. Dans
les mots de Simone revient très souvent un nom qu’il ne connaît pas, Farid.
Mais qui peut bien être Farid? Simon va enquêter auprès des proches de Simone
et découvrir un pan de l’histoire de la vieille dame que personne ne
connaissait.
Cette
recherche permet à Simon de tenir à distance la douleur de la disparition ;
elle lui permet de s’ouvrir aux autres, de sortir… il a un but qui lui tient à
cœur, connaître un peu de l’histoire de Simone.
Comment
vous dire à quel point j'ai aimé *L’arrêt du cœur*… les phrases de Agnès
Debacker s’enchaînent à merveille, Simon est un garçon attachant et les
illustrations mêlant des couleurs pastels, terracotta et bleu marine de Anaïs
Brunet sont parfaites. Et si le deuil est au cœur du roman, il n’est pourtant
rien moins que lumineux. En cherchant et en enquêtant, Simon revit – et va se
faire une nouvelle amie! ; on apprend qu’une vieille dame très modeste a connu
un amour véritable que tous aimeraient connaître… L’arrêt du cœur ou
comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine est un baume pour les
cœurs et les âmes.
Chez Gaëlle la libraire
Quand
une théière cache tout un univers
«
Je me souviens de nos petites cérémonies. Simone n’était jamais aussi sérieuse
que lorsqu’elle déposait son billet au fond de la théière. Ensuite, elle
tassait les petits papiers blancs « pour qu’il y ait toujours de la
place », disait-elle. Et pour finir, avec une grande délicatesse, qui ne
lui ressemblait pas vraiment, elle reposait le couvercle. Le petit tintement dû
à l’entrechoc résonne encore dans mes oreilles. J’aimais beaucoup ce bruit. Il
signait la fin de la cérémonie et l’étendue des possibles : nos souhaits
étaient à présent entre de bonnes mains, ne restait plus qu’à attendre qu’ils
se réalisent. »
Quelques pensées
autour de cette lecture
Un cœur qui
s’arrête sans prévenir
Depuis
que le cœur de Simone s’est arrêté, le cœur de Simon n’arrête pas de chercher
une réponse qui expliquerait la frontière fragile entre la vie et la mort :
« Comment
fait-on pour se porter comme un charme le mardi, démarrer sa journée du
mercredi avec une bonne tartine de confiture aux framboises et s’effondrer dans
son bol de café au lait quelques instants plus tard, sans vie? »
Comment
est-ce possible que l’on passe si vite d’une vie avec Simone dans une
vie sans Simone ? Simone, sa voisine et sa nounou tant aimée…
Comment est-ce possible que cette porte lourde de son appartement continue
d’exister sans Simone ? Que ces murs au « papier peint
couleur vert moutarde » continuent de respirer sans Simone ?
Que ces objets familiers conservent « l’odeur unique de chez
Simone » sans Simone ? Car il y a encore quelques jours,
ils ont mangé des « gâteaux aux fruits confits immangeables » avec Simone,
ils ont partagé des fous rires et des danses folles avec Simone, la
vie était si pleine et naturelle avec Simone… Comment réunir
aujourd’hui ces deux existences, avec et sans Simone ?..
Chercher Simone
dans une théière à vœux
Simon
vogue dans le grand vide du manque laissé par Simone, parmi les morceaux de
souvenirs tenaces, les éclats de joie évanescents et les vagues de chagrin
oppressantes. Avant qu’un souvenir précis lui tende la main, et Simon s’y
accroche avec toute la force désespérée d’une enfance confrontée pour la
première fois à la grave réalité de la mort. La théière rouge émaillée,
un objet unique appartenant à Simone et à leur passé pétillant. La
théière rouge émaillée, débordante de vœux et de désirs ajoutés au fil des
années pour tenir au chaud l’espoir et la certitude de leur réalisation.
Simon
a une envie urgente de récupérer cette théière, même si pour le faire, il lui
faudra traverser le terrain désert de l’appartement de Simone. Ce territoire où
la mort a laissé son empreinte malgré la vivacité de sa mémoire, malgré sa
connaissance des lieux. C’est ici, pendant cette traversée, depuis la porte
d’entrée jusqu’à la cuisine, que Simon va vraiment réaliser l’irréversibilité
de la disparition de sa chère amie. Cette traversée raisonnant de doute, de
peur et d’une immense tristesse est aussi un passage nécessaire vers
l’acceptation de la vulnérabilité de la vie et vers la maturité d’un enfant qui
grandit. En tête-à-tête avec cette théière, ce témoin silencieux des « petites
cérémonies » du dépôt de leurs souhaits pliés, Simon comprend qu’il
ne peut plus reculer : il doit lire ces bouts de papier. Et il les déplie,
l’un après l’autre.
Les
vœux de quatre différentes personnes s’échappent doucement de la théière. Et
parmi ces souhaits, ceux de Simone, inattendus, entêtés, mystérieux, à l’odeur
épicée méditerranéenne. Qui réveillent quelque chose en Simon – une faim de
savoir, de découvrir l’autre Simone, celle qu’il n’a pas connue. Simon entame
ainsi un voyage mémorable dans le passé pour rencontrer enfin la vraie
Simone…
Une
histoire comme un bon thé parfumé
Agnès
Debacker fait infuser son histoire avec des feuilles de mots doux,
veloutés, délicats qui ne manquent pourtant pas de conter la vérité de la vie.
Ses mots sont sincères et poétiques, prudents et spontanés, séchés à l’ombre
d’une réflexion intense, trempés dans une chaleur humaine bienveillante.
L’autrice laisse la parole à Simon, et lui, l’excitation et la douleur mêlées,
fait couler ses pensées, ses suppositions et ses perceptions avec une logique
d’enfant honnête et émouvante. Et c’est ici que se trouve la formidable
puissance de son récit qui touche profondément les lecteurs de ce roman. Le
secret de Simone, d’abord sucré par l’amour, puis rendu amer par l’Histoire,
prend une saveur spéciale pour Simon. Baigné dans le silence pendant des
années, elle révèle toute la beauté et la tristesse de la vie. Après une
cérémonie soigneusement préparée, Agnès Debacker, en vraie maîtresse de thé,
nous offre ici une lecture à la texture onctueuse, au goût relevé, à
une synergie aromatique fervente et vivifiante.
Le
récit est servi par les couleurs pastel d’Anaïs Brunet, versées sur les
mots et les phrases du roman dans un flot gracieux avant de se transformer en
images épurées et esthétiques, imprégnées d’un symbolisme poignant,
poétique. Sous la main délicate de l’illustratrice, les dessins deviennent une
force oxygénante de l’histoire. Ils retranscrivent chaque respiration de Simon
en prolongeant ses réflexions et ses sentiments au-delà de ses paroles, dans
une dimension insaisissable. Impossible de tourner les pages sans revenir
invariablement sur ces îlots flottants de rouge et rose, de gris et bleu, de
noir et blanc qui permettent au lecteur de se joindre à Simon imperceptiblement
pour mieux comprendre ce qu’il vit. Le ressentir aussi.
Une
histoire magnétique marquée par un suspense intriguant que les jeunes
lecteurs sauront apprécier. Une histoire humaine aux yeux curieux, à
l’ouïe fine et au cœur qui bat pour célébrer la vie. Une histoire
savoureuse à glisser dans notre théière de lectures préférées pour la
partager avec les autres à l’heure du thé.
Une
autre perle étincelante du magnifique collier de la collection Polynie dirigée
par Chloé Mary. A ne pas manquer !
Balad’en
page
©Anaïs Brunet |
Simone
est partout. Il y a des petits bouts d’elle partout. Simon le sent, elle hante
l’immeuble de sa présence et son cœur à lui est plein d’elle. Pourtant, elle
n’est plus là Simone. Plus là pour les éclats de rire, les souvenirs et les
petits rituels rien qu’à eux. Partie, disparue, c’est comme ça qu’ils disent
les adultes. Mais Simon sait bien qu’elle est morte, il était là quand on a
descendu son cercueil dans la fosse au cimetière. Ils s’inquiètent les adultes,
ses parents surtout. Ils savent bien que Simone était tout pour Simon. Sa
voisine, sa nounou, son amie, sa sœur, sa confidente, sa grand-mère de cœur,
tout ça à la fois. Et c’est son cœur qui a lâché à Simone. Là, sans prévenir,
au beau milieu du petit déjeuner.
Depuis
que Simone n’est plus là, Simon a besoin d’entendre cette histoire tous les
jours. Françoise, la concierge, était là. Elle l’a trouvée la tête dans son
café au lait, la radio était encore en marche. Simone est morte d’un arrêt du
cœur, c’est impensable pour Simon… et ça lui fait tellement de peine.
« Je
me rends compte à quel point c’est horrible d’être là sans Simone, sans
l’entendre, sans la voir. Je réalise, planté là dans son salon et entouré de
ses objets, que plus jamais nous ne cuirons ensemble des gâteaux au gingembre
et aux fruits confits immangeables, que plus jamais on n’explosera de rire avec
sa bougie qui pète quand on souffle dessus, qu’on ne dansera plus jamais le
tango en écoutant un disque d’Astor Piazzolla, dit « Hector la
Pizza », qu’on ne jouera plus ensemble à la bataille pendant des lustres,
que plus jamais je ne pourrai tripoter la peau douce et flétrie qui
pendouillait de ses gros bras. »
Mais
dans la cuisine de Simone, il y a un objet auquel il tient beaucoup. Une
théière, rouge. Une théière à vœux remplie de petits papiers. Il ne faut pas
les lire ces petits papiers, c’est la règle. « Vœux lus, vœux
foutus ». Mais Simon se dit qu’il y a sûrement un peu d’elle là-dedans.
Des mots qui pansent. Des mots baume au cœur. Des secrets qui parlent d’elle,
de lui, d’eux… et de qui d’autre encore ?
« Mais
il y a l’odeur. Y songer me donne du courage. Cette chère odeur de chez Simone.
Je vais humer l’air à m’en étourdir et ainsi la graver à tout jamais dans ma
mémoire. Les jours de tristesse, je l’appellerai à la rescousse et elle calmera
ma peine. Non, la mort n’est pas la seule à rôder dans cet appartement. »
Une
cuisine pleine d’odeurs et de souvenirs. Une théière remplie de jolis moments,
de désirs cachés et de regrets éternels. Une théière qui fait remonter des tas
de choses à la surface, et un secret, celui de Simone… Quand Simon se fait
enquêteur, il fait revivre Simone et la redécouvre. Et accepte aussi, petit à
petit, qu’elle ait disparu de sa vie… mais continue de vivre en lui.
Un
bonbon doux-amer rempli de douceur et d’humour pour parler du deuil d’un être
cher. A hauteur d’enfant, Agnès Debacker saisit toutes les nuances des
sentiments de ce jeune garçon de dix ans qui fait l’apprentissage de sa
première « vraie morte ». Des nuances qu’on retrouve dans les
illustrations d’Anaïs Brunet, délicieusement désuètes et remplies de charme.
Simon. Simone. On les aime follement ces deux là. Et on a le cœur qui palpite,
un peu, beaucoup, quand affleurent à la surface des secrets l’amour et les
regrets d’une vie ♥Coup
de cœur pour cette pépite jeunesse un peu à part que je partage avec Jérôme,
comme chaque mardi.
La
bibliothèque de Noukette
Simon
a perdu Simone. Le garçonnet de 10 ans a du mal à accepter le décès de sa
voisine, avec laquelle il partageait une grande complicité. Il a gardé d’elle
son plus précieux trésor, la théière qui recueillait leurs souhaits. Dans cette
« théière à vœux » Simone, Simon et quelques autres ont glissé des petits
papiers au contenu secret pas forcément très avouable. Depuis que Simon a
récupéré l’objet, il n’ose l’ouvrir. Mais le jour où il franchit le pas, il
découvre un pan de la vie de son amie dont elle ne lui avait jamais parlé. Tous
les vœux de Simone tournent autour du même sujet : Farid. Qui était Farid ?
Pourquoi une telle obsession à son égard ? Pourquoi n’y-a-t-il aucune trace de
lui dans l’appartement de la vieille dame alors qu’il semble être le centre de
son univers ? Simon voudrait savoir. Mais il a beau se démener comme un beau
diable, Farid reste un insaisissable fantôme.
Un
bel objet-livre, parfait écrin aux superbes illustrations et à la finition
soignée renfermant un fort joli texte. Simon vit le deuil à sa façon, en
cherchant à percer un mystère qui le dépasse. Sa tristesse n’est pas que
douleur, il émane de sa quête une douceur et une réflexion pertinente sur les
secrets que chaque destin cache précieusement. L’enfant va aussi comprendre que
les histoires d’amour finissent rarement bien, que le bonheur ne tient qu’à un
fil et que ce fil peut se rompre au moindre soubresaut.
Ni guimauve ni potion trop amère, Agnès
Debacker a su trouver un délicat équilibre aigre-doux. Un dosage subtil, sans
vision gratuitement idyllique et sans pessimisme déprimant, portant un regard
lucide sur la vie et ses aléas, sur ces occasions que l’on saisit et celles qui
restent à jamais des actes manqués. Le titre résume parfaitement le propos,
Simon découvre ce que peut être l’amour et à quel point cet amour peut briser
un cœur, au sens propre comme au figuré. Un roman jeunesse aussi intelligent
que touchant.
D’une
berge à l’autre, Journal d’un lecteur curieux
Quand
le cœur de Simone cesse de battre, celui de Simon dix ans, se presse. Cette
accélération dans sa vie, il ne l’avait pas envisagée. Elle avait été sa
nourrice, sa grande amie, sa confidente. Celle qui avait l’oreille pour
l’écouter, le regard pour le rassurer, les bras pour l’enlacer, les mains pour
cuisiner de drôles de gâteaux au gingembre, des idées de jeux plein la tête, de
la fantaisie dans les yeux. Il l’aimait tant, cette vieille dame.
Une peine immense s’est emparée de lui. Elle plus là, c’est son enfance à lui qui s’en va. Il a beau se faire répéter l’histoire de la mort de Simone par Françoise la concierge, cet arrêt du cœur au petit matin, ce visage sans mouvement sur la table, entre sa tasse à café et sa tartine de confiture… Simon est sonné et ne s’en remet pas.
Il a bien compris qu’elle ne reviendrait pas. Mais que faire après ça? Tout ce silence, ce vide, ce manque, cette absence. Ce rien, si pesant. Le cœur de Simon s’assombrit.
Puis il se souvient de sa fameuse théière rouge dans la cuisine. Le refuge de petits papiers pliés, de souhaits improbables, de vœux inavouables. La planque des désirs, la cachette aux secrets. Ils avaient l’habitude tous les deux d’y glisser leurs rêves.
Sans le dire à personne, il entrera dans l’appartement de Simone. Les odeurs d’hier seront toujours dans l’air, les meubles n’auront pas bougé de place. Le temps semblera s’être arrêté, comme le cœur de son amie bien-aimée. La théière sous le bras, il s’échappera. Et dans sa chambre à lui, la renversera sur le sol et commencera sa lecture.
Coulera alors le flot des souvenirs, et avec lui des mots doux et chauds, ceux d’un amour grand et beau.
S’ensuivra une quête solaire où réel et imaginaire se mêleront. Des vagues de couleurs des effluves de parfums, des sensations des émotions, une mer une guerre, un pays lointain des lettres… Un passé qui revient avec ses bonheurs et ses peines. Une histoire d’amour et de mots qui apaisera le cœur de Simon en y laissant entrer à nouveau la lumière.
Une peine immense s’est emparée de lui. Elle plus là, c’est son enfance à lui qui s’en va. Il a beau se faire répéter l’histoire de la mort de Simone par Françoise la concierge, cet arrêt du cœur au petit matin, ce visage sans mouvement sur la table, entre sa tasse à café et sa tartine de confiture… Simon est sonné et ne s’en remet pas.
Il a bien compris qu’elle ne reviendrait pas. Mais que faire après ça? Tout ce silence, ce vide, ce manque, cette absence. Ce rien, si pesant. Le cœur de Simon s’assombrit.
Puis il se souvient de sa fameuse théière rouge dans la cuisine. Le refuge de petits papiers pliés, de souhaits improbables, de vœux inavouables. La planque des désirs, la cachette aux secrets. Ils avaient l’habitude tous les deux d’y glisser leurs rêves.
Sans le dire à personne, il entrera dans l’appartement de Simone. Les odeurs d’hier seront toujours dans l’air, les meubles n’auront pas bougé de place. Le temps semblera s’être arrêté, comme le cœur de son amie bien-aimée. La théière sous le bras, il s’échappera. Et dans sa chambre à lui, la renversera sur le sol et commencera sa lecture.
Coulera alors le flot des souvenirs, et avec lui des mots doux et chauds, ceux d’un amour grand et beau.
S’ensuivra une quête solaire où réel et imaginaire se mêleront. Des vagues de couleurs des effluves de parfums, des sensations des émotions, une mer une guerre, un pays lointain des lettres… Un passé qui revient avec ses bonheurs et ses peines. Une histoire d’amour et de mots qui apaisera le cœur de Simon en y laissant entrer à nouveau la lumière.
Les
mots de la fin
©Anaïs Brunet |
J’ai
été conquise par ce nouveau roman de la collection Polynie dans lequel j’ai
découvert la belle et délicate écriture d’Agnès Debacker.
L’autrice
nous emmène dans un immeuble parisien à la rencontre Simon, jeune garçon
confronté au décès de son amie Simone. Raconté à la première personne du
singulier, il n’est pas difficile de se glisser dans la peau du personnage
et de sentir son désarroi face à cette perte à laquelle il ne s’attendait
pas (car la vieille femme était dans une forme olympique malgré son âge).
Et puis, il y a cette merveilleuse théière et son aspect presque magique
qui rythmait leurs rencontres. Simon, du haut de jeune âge, a déjà compris
depuis longtemps la réalité de ce mystère mais ne peut s’empêcher d’être
effrayé à l’idée dans découvrir les véritables secrets. Car en ouvrant cette
nouvelle boîte de Pandore, il ne sait pas qu’elle va la conduire dans une
enquête complexe, pleine de rebondissements, où son point de vue sur Simone
sera obligé de changer.
J’ai
trouvé l’histoire originale et touchante, tant dans cette amitié
intergénérationnelle, que dans la quête identitaire à laquelle se livre Simon.
Les belles illustrations d’Anaïs Brunet viennent apporter une touche désuète
qui allège le récit par son intemporalité.
Un
petit bout de Bib
L’arrêt du cœur est un roman de la collection Polynie des éditions MéMo d’Agnès Debacker illustré par Anaïs Brunet. Il parle de Simon, un jeune garçon de 10 ans qui se retrouve confronté à la mort de sa voisine, dont il était proche. En cherchant à rapporter un souvenir d’elle, il découvre l’amour, celui de Simone, à l’époque de la guerre d’Algérie. Nous sommes plusieurs à l’avoir apprécié et nous partageons avec vous notre lecture commune.
A l’ombre du grand arbre, Aurélie, Pépita, Céline, Isabelle et Bouma
L'arrêt
du coeur, c'est l'histoire de Simon, environ 10 ans, qui est très ami avec
Simone, environ 70 ans, sa voisine et baby-sitter occasionnelle. Lors de son
décès, il découvre ses secrets et vœux laissés au fil du temps et par là la
passion cachée de son amie.
Un très beau texte d'Agnès Debacker finement illustré par Anaïs Brunet aux éditions MeMo . À partir de 8 ans.
Un très beau texte d'Agnès Debacker finement illustré par Anaïs Brunet aux éditions MeMo . À partir de 8 ans.
L’Humeur
vagabonde jeunesse
Trois
romans pleins de tendresse et d'aventures, à lire dès 9 ans !
"Un
chat dans l'oeil" de Silvana Gandolfi chez l'école des loisirs
"L'arrêt
du cœur ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine" d'Agnès
Debacker, illustré par Anaïs Brunet aux éditions MeMo
"Une
gauloise dans le garage à vélos" de Florence Thinard aux éditions Gallimard
Jeunesse
La
régulière
Mon
cœur a battu un peu plus fort au fil de cette douce lecture. Simone a fait un
arrêt cardiaque aussi brutal qu’inexplicable. Elle a été retrouvée par la
gardienne une tartine de confiture à la main, devant son bol de café. Simon il
l’adorait Simone, c’était sa nounou, sa baby-sitter, sa grand-mère d’adoption.
Alors sa perte est difficile à accepter... jusqu’au moment où il se souvient de
la théière rouge à vœux : petit rituel à eux, ils écrivaient leurs vœux sur un
papier et le glissaient dans la théière pour qu’ils se réalisent. Mais
attention « vœu lu vœu foutu » disait Simone ! Quand il y repense
Simon il refuse que quelqu’un lise ses vœux, car il a honte de certains...
alors il va aller la chercher cette fameuse théière et puis... advienne que
pourra il lira TOUS les vœux dedans. Il va découvrir ainsi le plus grand secret
de Simone, il s’appelle Farid. Mais qui est Farid? Simon va commencer les
recherches et il n’est pas aux bouts de ses surprises... doux, frais, il aide à
panser les plaies de la disparition brutale d’un être cher. A découvrir !!!
Merci pour ce texte
Aude
M Lire
C’est
encore un très beau roman de la collection Polynie dirigée par Chloé Mary, un
roman dès 8/9 ans d’Agnès Debacker, illustré par Anaïs Brunet. Une histoire
sensible et intrigante et qui fait du bien au cœur. Je vous recommande
chaudement cette douce lecture.
Val
et ses livres
Encore
une petite merveille de roman signé les éditions MeMo ! Une belle histoire
d'amitié, un arrêt du cœur, une théière à voeux, de nombreux secrets, ce petit
roman sous forme d'enquête ravira petits et grands à partir de 9 ans ! Et les
magnifiques illustrations d'Anaïs Brunet rendront le voyage encore plus
fascinant !
La
fleur qui pousse à l’intérieur
C'est fou comme les histoires - fictives et réelles
- se répondent, fou comme les livres lisent mes pensées.
Je redoutais la lecture de ce livre. Je redoute tous
les romans qui évoquent ce sujet, l'arrêt du coeur inopiné, l'infarctus. Et je
n'imagine même pas "l'après", si cela devait se reproduire, si cette
fois la chance n'était pas de notre côté.
Mon père m'a soufflée cette phrase d'Agnès Debacker avant même que je ne la lise. C'est assez dingue quand même. En riant, un peu jaune, ou noir, peut-être, je ne sais pas - on ne perçoit pas tout d'une simple voix dans un combiné de téléphone - il m'a dit : "- Je suis tomber amoureux tant de fois des mauvaises personnes que mon coeur a fini par éclater."
Un trait de famille commun. Dans ce cas, je vais guetter l'infarctus. Sait-on jamais.
La collection Petite Polynie, aux éditions MeMo, ne cessera de me surprendre, de m’émerveiller, tant dans le choix de ses textes que de ses illustrations. "L'arrêt du coeur", délicatement illustré par Anaïs Brunet, est un petit trésor de sensibilité, de poésie, qui aide à comprendre la mort, aussi brutale soit-elle, à faire son deuil, et murmure que l'amour n'est jamais bien loin, malgré tout.
Je n'ai plus l'âge du jeune Simon. Rien n'est éternel hélas. Mais dans ma théière je vais tout de même glisser un voeu : que mon baba vive longtemps, longtemps, longtemps. Aussi longtemps que possible.
Mon père m'a soufflée cette phrase d'Agnès Debacker avant même que je ne la lise. C'est assez dingue quand même. En riant, un peu jaune, ou noir, peut-être, je ne sais pas - on ne perçoit pas tout d'une simple voix dans un combiné de téléphone - il m'a dit : "- Je suis tomber amoureux tant de fois des mauvaises personnes que mon coeur a fini par éclater."
Un trait de famille commun. Dans ce cas, je vais guetter l'infarctus. Sait-on jamais.
La collection Petite Polynie, aux éditions MeMo, ne cessera de me surprendre, de m’émerveiller, tant dans le choix de ses textes que de ses illustrations. "L'arrêt du coeur", délicatement illustré par Anaïs Brunet, est un petit trésor de sensibilité, de poésie, qui aide à comprendre la mort, aussi brutale soit-elle, à faire son deuil, et murmure que l'amour n'est jamais bien loin, malgré tout.
Je n'ai plus l'âge du jeune Simon. Rien n'est éternel hélas. Mais dans ma théière je vais tout de même glisser un voeu : que mon baba vive longtemps, longtemps, longtemps. Aussi longtemps que possible.
Librairie Chantelivre, Anahita Ettehadi
#MonCoeurEnVrac
J'avoue
que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant L'arrêt du coeur. Je
n'avais même pas lu le résumé de la quatrième de couverture, faisant désormais
aveuglement confiance à l'éditeur et à cette collection qui ne cesse de me
surprendre.
Alors,
j'ai plongé. Et je me suis trouvée prise au coeur d'une histoire très émouvante
de deuil, d'amitié, de secrets et d'amour. Et j'ai refait surface, avec
difficulté, profondément chamboulée.
Mon
coeur a bien failli aussi s'arrêter... Heureusement non. Maintenant je vais
essayer d'en parler.
#SimonSansSimone
Ce
roman m'a émue. Profondément.
Pourquoi?
-
Parce qu'il parle de la confrontation d'un enfant avec la
mort. Simon a des sentiments forts qui vont et qui viennent. Il
peine à réaliser la disparition de Simone. Certaines choses persistent,
lui rappelant son amie, comme l'odeur qu'il retrouve quand il retourne
chez la vieille dame...
Et puis, Simon ne comprend pas comment Simone pouvait être en forme pour l'instant d'après, mourir subitement. La brutalité, la soudaineté de la mort est, comme pour nous adultes, difficile à gérer, à entendre. Le ressenti de Simon, celui d'un enfant face à elle, est très touchant. C'est toujours délicat d'aborder ce sujet en littérature jeunesse. Agnès Debacker le fait ici avec justesse et avec une grande sensibilité.
Et puis, Simon ne comprend pas comment Simone pouvait être en forme pour l'instant d'après, mourir subitement. La brutalité, la soudaineté de la mort est, comme pour nous adultes, difficile à gérer, à entendre. Le ressenti de Simon, celui d'un enfant face à elle, est très touchant. C'est toujours délicat d'aborder ce sujet en littérature jeunesse. Agnès Debacker le fait ici avec justesse et avec une grande sensibilité.
-
Parce qu'il parle d'une très belle relation intergénérationnelle. Simon et
Simone avaient créé un lien très fort. Entendre Simon parler de
la vieille dame et se remémorer les bons souvenirs est assez poignant.
Avec la disparition soudaine de Simone, Simon prend conscience de la place
qu'elle occupait dans sa vie et de la profondeur des sentiments qu'il lui
portait.
-
Parce qu'il parle aussi des secrets que chacun garde pour soi. Si on croit
connaître quelqu'un,en réalité, chaque personne a toujours, quoi qu'il
arrive, un jardin secret, des zones d'ombre, des vérités tues et une
intimité préservée.
Simone, comme tout le monde, avait des secrets. Et Simon a du mal à faire coller l'image de celle qu'il découvre sous un nouveau jour avec celle qu'il connaissait. Il en est tout retourné. Et nous aussi.
Simone, comme tout le monde, avait des secrets. Et Simon a du mal à faire coller l'image de celle qu'il découvre sous un nouveau jour avec celle qu'il connaissait. Il en est tout retourné. Et nous aussi.
-
Parce qu'il parle d'événements qui ont bouleversé notre Histoire. C'est beau et
terrible à la fois. C'est très bien amené par l'autrice et traité d'un
point de vue intéressant. Mais sur ce sujet, je n'en dis pas plus.
Ce
roman est aussi une enquête. Le suspense est bien présent. Simon va tout mettre
en oeuvre pour comprendre ce que la théière à voeux a laissé entrevoir sur
la vie privée de Simone.
Mais, je ne vous en dis pas plus non plus sur ce secret. Moi je l'ai découvert en même temps que Simon et j'en ai été toute émue. Il est important, à mon sens, qu'il reste intact.
Mais, je ne vous en dis pas plus non plus sur ce secret. Moi je l'ai découvert en même temps que Simon et j'en ai été toute émue. Il est important, à mon sens, qu'il reste intact.
Agnès
Debacker offre à ses jeunes lecteurs un roman qui leur parle de "choses de
grands", des choses de la vie avec un regard innocent, celui d'un enfant.
Ce
roman est illustré ici par la talentueuse Anaïs Brunet qui rend compte avec une
grande délicatesse de tous les sentiments qui traversent ce texte. On sent la
tension quand Simon rentre dans l'appartement de Simone pour la première fois
après son décès. On ressent les doutes qui assaillent Simon sous sa couette
après avoir découvert l'existence des secrets. Anaïs Brunet fait passer énormément
d'émotion à travers ses dessins colorés qui retranscrivent aussi le regard
enfantin porté par Simon sur cette situation qui le dépasse.
Un
très beau roman qui ne vous laissera pas indifférent, j'en suis certaine.
HashtagCéline
Une
histoire tendre d’un garçon à un âge charnière, entre l’enfance et
l’adolescence. La dure réalité de la vie s’impose à lui avec ce décès brutal.
La recherche du secret de Simone est captivante, on s’attache à cette personne
à travers les souvenirs de Simon qui évoquent une Simone drôle et originale
mais avec un secret émouvant.
Un
roman profond sur les liens qui peuvent unir les enfants et les adultes et qui
aborde de nombreux sujets avec en arrière-plan une évocation de la guerre
d’Algérie.
La
ronde des livres 52
C’est
encore un très beau roman de la collection Polynie dirigée par Chloé Mary, un
roman que je recommande dès l’âge de 9 ans, et tellement plus. Un livre écrit
par Agnès Debacker, qui a su m’émouvoir par ses mots et la sensibilité de sa
plume. Un roman illustré par Anaïs Brunet, qui ajoute de la douceur et des
couleurs pastel à ce texte, avec des motifs qui rappellent la décoration des
maisons des années 60.
C’est
une histoire qui raconte le deuil d’un petit garçon, mais une histoire pleine
de tendresse, intrigante et qui fait du bien au cœur. Je vous conseille
fortement cette douce lecture pour voyager, et peut-être à votre tour aussi,
vous souvenir et faire remonter de doux moments passés.
Val
et ses livres
Depuis
que Simone est partie, Simon vient tous les jours rendre visite à Françoise, la
concierge de son immeuble. C’est qu’il ne se lasse pas d’écouter encore et
encore l’histoire de Simone. Simon a le cœur bien en peine depuis que celui de
Simone s’est arrêté… Ils étaient les meilleurs amis du monde et
partageaient ensemble les secrets, les souhaits déposés dans la théière à vœux
mais aussi les gâteaux aux gingembre… Le vague à l’âme, Simon décide de
retourner dans la cuisine de Simone pour lire tous les secrets cachés dans la
théière. Quel mystère va-t-il découvrir ?
Un
roman doux et poétique qui aborde le deuil et l’absence. Les illustrations
d’Anaïs Brunet donnent une touche de gaieté et de couleurs à cette histoire
d’amitié entre une dame fantasque et un garçon attachant.
Coup
de cœur Librairie Les Modernes, recommandé par Justine
Simon,
jeune narrateur de ce superbe roman, est tout désemparé. Depuis quelques jours,
il rend visite à Françoise, concierge de son immeuble pour qu'elle lui raconte
ce fameux jour, le jour où elle a trouvé le corps sans vie de Simone, nounou et
vieille amie de Simon.
Partie
comme ça, alors qu'elle prenait son petit déjeuner. D'un arrêt du coeur. Dans
sa cuisine. Comment peut-on se lever un matin, le coeur léger, guilleret, se
préparer un petit-déjeuner et mourir juste après? Simon n'était pas prêt.
Simone était ce refuge, ce bout de femme si vivant, si rêveur. Elle avait même
une théière à voeux, placée dans sa cuisine. Sur un morceau de papier, on y
posait ses espoirs les plus fous, et on laissait faire le destin. Mais Simone
était claire: «voeux lus, voeux foutus». Alors Simon n'a jamais su qui, en
dehors de lui, confiait ses voeux à la vieille théière. Mais maintenant que
Simone n'est plus là… On n'en dévoilera pas plus sur ce texte si tendre. Il y
est question du deuil, des souvenirs, des rituels que crée une relation
d'amitié. Il est question de secret, d'intimité, de refuge et d'amour. De ce
que l'on croit connaître de l'autre et de tout ce que l'on ignore. Un texte
d'une grande subtilité, parfaitement mis en lumière par les illustrations
d'Anaïs Brunet.
Librairie La Carline
Sélection SLPJ+ Bonnes lectures : premier roman
Mon
cœur a battu un peu plus fort au fil de cette douce lecture. Simone a fait un
arrêt cardiaque aussi brutal qu’inexplicable. Elle a été retrouvée par la
gardienne une tartine de confiture à la main, devant son bol de café. Simon il
l’adorait Simone, c’était sa nounou, sa baby-sitter, sa grand-mère d’adoption.
Alors sa perte est difficile à accepter... jusqu’au moment où il se souvient de
la théière rouge à vœux : petit rituel à eux, ils écrivaient leurs vœux sur un
papier et le glissaient dans la théière pour qu’ils se réalisent. Mais
attention « vœu lu vœu foutu » disait Simone ! Quand il y repense
Simon il refuse que quelqu’un lise ses vœux, car il a honte de certains...
alors il va aller la chercher cette fameuse théière et puis... advienne que
pourra il lira TOUS les vœux dedans. Il va découvrir ainsi le plus grand secret
de Simone, il s’appelle Farid. Mais qui est Farid? Simon va commencer les
recherches et il n’est pas aux bouts de ses surprises... doux, frais, il aide à
panser les plaies de la disparition brutale d’un être cher. A découvrir
!!!
Aude
M Lire
Après
le décès de Simone, sa voisine, Simon a le cœur bien lourd, et demande chaque
jour à Françoise, la concierge, de lui raconter l'arrêt du cœur de Simone,
retrouvée le nez dans son café. Personne ne parvient à apaiser la peine de
Simon, qui imagine trouver du réconfort dans la théière à vœux, restée intacte
dans la cuisine de Simone. En lisant tous les vœux contenus dans cette théière
rouge, Simon découvre alors une Simone qu'il ne connaissait pas, jeune,
amoureuse de Farid, dont le petit voisin n'a jamais entendu parler. Il n'en
faut pas plus pour que Simon se mette en quête du passé ... L'arrêt du cœur est
un très joli roman, juste, sincère, drôle et doux à la fois, comme semble
l'être Simone. Le petit Simon, embarrassé par ses questions et ses cachotteries,
est très touchant, un poil naïf, un poil jaloux, mais aussi très curieux de
savoir où est passé Farid ... Je vous laisse le découvrir, j'ai été contente de
voir apparaître ce thème dans un roman destiné aux enfants "à partir de
neuf ans, plus ou moins", qui apporte une belle touche d'originalité à
cette histoire de deuil (et de la difficulté de "faire son deuil").
Mention spéciale pour les illustrations aux couleurs vives d'Anaïs Brunet. Un
vrai coup de cœur, assurément
Les
lectures de Lau
Qu'est-ce
que j'aurais aimé arriver un peu avant le début de cette histoire pour
rencontrer cette Simone pleine de fantaisie. On la découvre par les pensées et
les souvenirs de Simon et c'est le grain de folie de Simone qui s'immisce dans
le récit d'un Simon triste. Simon, il veut garder un souvenir de sa voisine,
pas seulement ceux de sa tête mais quelque chose de bien réel et c'est sa
théière qu'il choisit. Pas n'importe laquelle non, la théière à vœux où il
avait l'habitude d'y cacher ses souhaits indicibles. C'est en l'ouvrant qu'il
découvre le mystère de Simone : son grand amour perdu ! À partir de là, il
mettra tout en œuvre pour le retrouver... (…) ce roman offre des sentiments
d'une magnifique justesse. Le deuil, le souvenir, la mémoire, les secrets,
l'amitié, l'amour, tout est dit avec douceur et sensibilité, j'ai été émue et
curieuse à la fois car l'intrigue dans laquelle se lance Simon est palpitante. Ce
roman, ce sont aussi des illustrations, celles de Anaïs Brunet, un style
original que j'ai trouvé parfaitement adapté à l'ambiance de l'histoire.
J'ai
été séduite par ce magnifique petit roman qui aborde le deuil avec douceur,
tendresse et justesse et je vous invite à le découvrir aussi.
La
littérature jeunesse de Judith et Sophie
Sélection SLPJ+ Bonnes lectures : premier roman
Avec
L’arrêt du coeur ou comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine, Agnès
Debacker investit les thèmes du deuil, de l’amour, du souvenir et des secrets
avec fougue et délicatesse tout à la fois. Il y a d’abord ce doux lien
intergénérationnel entre une vieille dame à la « peau douce,
flétrie » et au coeur fragile et cet enfant d’à peine 10 ans. Elle
prend soin de lui après l’école, quand ses parents sont absents. Il trouve
refuge dans cet appartement où flotte une odeur « de café bouilli, de
tartes aux pommes, de gâteaux aux épices, de vieux papiers, de fleurs séchées »,
une oasis de paix, un abri, où ils dansent, cuisinent et rient. Puis, la
douleur de l’absence, le vide créé après la mort, se mêle à la redécouverte de
cette femme qui n’était finalement pas qu’une « mamie rondelette au
chignon hirsute […] mais aussi une dame amoureuse ». (…)
Mais
au-delà du sujet intemporel, de cette histoire qui plonge les lecteurs au coeur
même de la vie, de ce qu’elle porte d’inconnu, de beau et de fatalité, c’est
l’angle emprunté par l’auteure de Ma chère Alice qui fait la force de
ce court roman illustré. La théière, personnage central du récit, renvoie tout
à la fois à cet objet mythique des mille et une nuits, source de tous les
possibles et des espoirs les plus fous, et à la vie quotidienne, au temps qui
passe. Elle porte en elle le secret du grand amour, de cette union qui persiste
au-delà des années et même de la mort.
Le
devoir
Le
roman s’ouvre sur un drame : la mort de Simone, cette vieille dame,
voisine et amie de Simon, 10 ans. Simon, narrateur du récit, aimerait
comprendre ce qui a provoqué l’arrêt du cœur de son amie, tandis que les
adultes fuient ses questions afin de, maladroitement, le protéger.
Pourtant,
Simon n’a pas besoin d’être ménagé, il réagit de façon très mature à cette
brutale réalité et voudrait qu’on lui dise les choses comme elles sont : Simone
est morte, « la tête dans son café au lait ». Et puis, un autre événement
s’engouffre dans ce tourbillon de sentiments, Simon doit récupérer la « théière
à vœux ». À l’intérieur de celle-ci se trouvent tous les souhaits que lui
et Simone avaient glissés depuis toutes ces années. Pas possible que quelqu’un
d’autre la trouve ! Il parvient à la récupérer et découvre les secrets de sa
vieille amie. Il est alors confronté à un pan de la personnalité de Simone
qu’il ne soupçonnait pas et part à la pêche aux informations auprès de celles
et ceux qui ont connu son amie.
Plus
que la perte, ce roman raconte l’amitié peu commune entre un jeune garçon et
une vieille dame. Le deuil vécu par l’enfant fait l’objet d’une quête
initiatique, en route vers la vérité et vers l’adolescence. Cette vérité bien
mystérieuse qui permet d’avancer malgré la douleur. Une vérité qui permettrait
de garder vivante cette chère Simone…
L’autrice,
Agnès Debacker, connaît le public jeunesse par sa formation d’éducatrice, mais
également par son activité de conteuse. Cette sensibilité trouve un bel écho
dans l’univers graphique d’Anaïs Brunet qui illustre le récit. Le duo a fait le
choix de s’éloigner des clichés et du pathos souvent liés à ces thématiques
pour livrer un récit optimiste ponctué par des images aux couleurs acidulées et
toniques.
Daily
Nord, Adeline Poivre
L’histoire
d’une amitié improbable entre une vieille dame solitaire et un petit garçon.
Une amitié faite de goûters partagés, de facéties, de confidence et d’une
théière à vœux.
Puis
un jour tout vole en éclats lorsque Simone meurt. Simon doit faire face à sa
peine et décide d’aller récupérer la fameuse théière aux vœux afin d’en
découvrir tous les secrets.
Un
beau récit qui parle du deuil mais aussi de l’amitié qui perdure, des secrets
que chacun garde au fond de lui.
Kymati,
blog de lectures
Portrait
de la vieille dame à la théière aux secrets…
Depuis
que Simone, sa voisine, son ancienne nounou, est décédée, Simon demande sans
cesse à la concierge de lui raconter comment elle a découvert la mort de
Simone. Difficile d’accepter qu’un jour on puisse être en bonne santé, et que
le cœur s’arrête. Tout en se souvenant des bons moments passés ensemble,
Simon repense à la théière aux vœux, une théière rouge dans laquelle Simone et
lui mettaient des petits papiers, avec leurs vœux. Et interdiction de les lire,
sinon ils ne se réaliseraient pas. Alors Simon ose entrer dans l’appartement de
Simone, et prendre la théière, la cacher chez lui, et surtout lire les vœux. Il
y découvre les siens, ceux de la nièce de Simone, et ceux de Simone qui lui
révèlent un amour inconnu pour un certain Farid. Qui était-il ? L’enquête
commence, jusqu’à découvrir des pans oubliés de l’histoire de Simone, et la
France aussi…
Il
ne faut pas oublier le sous-titre : Comment Simon découvrit l’amour dans une
cuisine ? On a affaire ici à un roman d’initiation, dans lequel un enfant apprend
que les grandes personnes ne sont pas ce qu’il croit qu’elles sont, et qu’elles
ont une vie plus complexe. Le roman explore avec finesse la relation
intergénérationnelle entre Simon et Simone, cet attachement des enfants à
des figures de grands-parents que l’on croit connaitre, mais dont on ignore
presque tout de la vie. Cette relation est faite de tendresse et de rituels,
comme celui de la théière aux secrets. Il n’est pas simplement question ici de
faire son deuil, même si cette dimension est fortement présente, il s’agit de
s’approcher de la vérité d’un être humain que l’on croyait connaitre, de son
histoire, de ses amours. C’est ce que porte le titre, dans sa polyvalence
autour du mot arrêt. La quête, véritable enquête policière, fait revivre
un passé plein d’émotions, qui revient avec ses joies et ses peines, un passé
individuel qui se mêle à la grande Histoire, et explique en quoi les
personnages sont meurtris. Les personnages sont attachants, en
particulier Simon, le narrateur, avec ses angoisses, ses craintes, son chagrin,
sa naïveté, sa bonté… un personnage qui passera de l’ombre du chagrin à la
lumière de la vie devant lui, surprenante et belle. Le tout est écrit
dans une langue claire et précise, qui joue avec bonheur de la longueur et du rythme
des phrases.
Un
roman sur les secrets qu’il faut bien finir par mettre au jour, un roman
touchant pour faire aimer la vie, et un beau portrait de femme.
Li&je, Michel Driol
Mon
cœur s’est arrêté pour cette lecture ! Un véritable bijou. Le deuil,
l’amour, la relation parent/enfant, les secrets, l’amour de sa nounou, ... un
roman qu’on arrive pas à lâcher tant qu’on ne sait pas pourquoi le cœur de
Simone a lâché ...
Librairie
Lalibambulle
Ce
livre nous dit avec finesse que "faire son deuil" n'est peut être ni
souhaitable ni envisageable, qu'on a le droit d'être triste et de chercher à
comprendre, que à cause ou grâce aux aléas, aux mystères de la vie nous ne
verrons peut être pas se réaliser tous les rêves que nous gardons précieusement
dans notre cœur ou dans notre petite théière rouge mais peut-être aussi que
l'on sera heureux quand même. Un joli petit roman sincère et juste, dans la
désormais fameuse collection Polynie, qui parle de mélancolie, d'amitiés qui
traversent les époques, d'amours contrariées, de nos espoirs enfouis au fond de
nous, de rencontres imprévues, de la vie en somme "triste et belle à la
fois". Et les illustrations colorées un brin retro d'Anais Brunet sont
absolument sublimes, mystiques et mises en valeur par ce si joli papier
Quand
les chatons lisent
Ces
pépites qui font du bien… L'arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine
34 pépites jeunesse dénichées cette année
La
bibliothèque de Noukette
©Anaïs Brunet |
L’arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l’amour dans une cuisine
Agnès Debacker
Illustrations d’Anaïs Brunet
Polynie