Nastasia Rugani
Prix
des lycéens-Effets de pages
Sélection Prix Tatoulu Blanc
Milly
Vodovic parle des possibles, d’injustice, des rêves, éveille rébellion et folie
douce… Oui, tout ça !
Couverture de Jeanne Macaigne |
Prix
des lecteurs Sécheron-Montbrillant
Sélection Prix Tatoulu Blanc
Sélection Prix Le Livre Elu Ados
Sélection Prix des lycéens des Pays de la Loire 2019
Sélection Prix des lycéens des Pays de la Loire 2019
« Les
mots se glissent, chaque fois de la même façon, entre les veines et les nerfs.
Ils sillonnent les organes et s’infiltrent dans les fissures les plus intimes.
Leur cruauté n’épargne aucune cellule. » Almaz Vodović, le frère de Milly, a
été assassiné, sans que l’on trouve le coupable. Y a-t-il un lien entre le
drame social et cette auteure, convaincue d’avoir donné vie à ses
personnages ? À mesure que les lecteurs se perdent dans un récit aux frontières
du rêve, l’héroïne tâtonne elle aussi entre fiction et réalité. L’auteure de
Tous les héros s’appellent Phénix élabore un ovni littéraire et poétique. Son
titre vient enrichir l’ambitieuse collection Polynies chez MeMo.
Coup
de cœur, Bibliotheca n°3
L'un des textes
les plus littéraires de cette rentrée est certainement Milly Vodovic de
Nastasia Rugani (..). La violence contemporaine est abordée frontalement tout
en y mêlant des phénomènes subtilement étranges.
Raphaële Botte,
Livres Hebdo
Rentrez 2018,
Sélection de Guénaël Boutouillet
Wouah
!!!!
Quel choc !
Et quelle écriture !
J'avais déjà adoré son écriture pour "Tous les héros
s'appellent Phénix" (EDL) mais là, j'invite vraiment tout le monde à
découvrir la force de la plume de Nastasia
Rugani. C'est beau,
c'est fort, c'est sans concession aucune. C'est tout ce qu'on peut attendre de
ce qu'est devenue la littérature ado depuis quelques années !
J'ai adoré ! Pas la peine de vous raconter de quoi ça
parle, faites-moi juste confiance. Ce texte est un bijou.
Amis libraires lisez ce texte car il a besoin de nous !
Librairie M’Livre
Milly
Vodović est cachée derrière un arbre, la colère monte telle la petite
bête, sauf que contrairement à la comptine ce ne sont pas des guiliguilis qui
guettent son adversaire… Son frère ainé, Almaz, apeuré dans son champ de vision
est face à Swan Cooper, une arme à la main. Prise d’une rage, d’une hargne
folle, (dois-je vous préciser qu’elle a 12 ans ?!) Milly surnommée
Milk, court, fonce dans Swan lui cassant le bras et le nez, pour sauver son
frère couché à terre, dans la boue. Vexé, Almaz, 17 ans (tu m’étonnes), ne
lui pardonnera pas, jamais… Mais peut importe, Milly au caractère rude, se sent
pousser des ailes, voire indestructible désormais. Mais se sentira-t-elle si
sûre d’elle quand les coccinelles envahiront la ville, que certains démons se
réveillerons ?
Milly
Vodovic est juste IN-CROY-ABLE (le bouquin ET le personnage) !
En
tant que terrienne (au sens villageoise) si j’avais lu ce roman à 15 ans il
m’aurait fait non seulement aimer davantage la littérature (c’est certain);
mais m’aurait surtout fait me sentir moins seule, m’aurait donné plus de
courage aussi pour affronter la vie d’adulte qui se profilait devant moi. Tout
comme le personnage de Milly, le roman en lui-même est impressionnament
magique ! Il donne du sens… Entre roman d’aventures et fable,
l’histoire de Milly est captivante ! Zestée d’amitiés – parsemée de larmes
– agrémentée de fantômes, elle nous rentre dans l’lard et nous met face à nos
propres démons (Qui n’en a pas ?!) Entre rêve et réalité, saurez-vous les
dompter jusqu’au bout ?
L’histoire
de Milly pourrait arriver en tout temps, en tout lieu et à tout être humain,
mais elle est aussi unique et habitée. Ce n’est pas un roman qui se dit, mais
un qui se vit. Un roman que j’ai beaucoup aimé alors même qu’il a fait saigner
mon âme.
Et
puis, comment ne pas être emporté par l’écriture fougueuse, parfois même
féroce, onirique, vivante et vibrante de Nastasia Rugani; comment ne pas être
séduit par l’animalité de ses personnages ?
Tout
particulièrement, par celle de notre héroïne, Milly, petite fille énergique
“aux cheveux d’un noir féroce” et aux genoux toujours égratignés. Elle qui ne
veut pas grandir, elle qui refuse l’entrée dans un monde adulte fait de fausses
apparences, de mensonges, de brutalité et d’obligations, elle qui aimerait
juste continuer à dévaler les sentiers pied-nus et échevelée, se régaler de
glaces à l’eau, rêver, s’émerveiller et aimer tout et tout le monde. Mais
peut-on arrêter l’inéluctable ? Petite Milly, la vie est parfois
brutalement injuste, et la noirceur du monde nous rattrape quand bien même nous
refusons de nous laisser prendre. Oui vraiment, ce petit personnage m’a séduit
par sa pugnacité, son amour, son innocence.
Je
trouve que Nastasia Rugani éveille notre sensibilité littéraire, dans son
roman, comme dans une tragédie grecque où cohabitent dure réalité et
mysticisme, il y a quelque chose d’animal qui puise sa force dans la terre pour
ensuite nous élever. Cette histoire nous révolte, nous attriste, nous attendrit
aussi, elle nous pousse à réfléchir à nos actions, à nos mots, à célébrer le
moment présent, à nous ouvrir aux autres et à de nouveaux lendemains et nous
rappelle que ici et partout le non-dit et l’ignorance mènent parfois à la
souffrance.
Petite
Fleur Love Books
« Le
grand livre de la littérature ados de la rentrée. C’est un livre qui m’a
vraiment touché en plein cœur, qui m’a vraiment fait revenir à mes lectures d’adolescents
quand j’avais lu Le cœur est un chasseur solitaire,
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper
Lee. C’est un roman magnifiquement écrit, extrêmement touchant, une magnifique
tragédie. »
Gwendal Oules sur France Bleue
Gwendal Oules sur France Bleue
Rarement
un roman pour adolescents ne m'avait fait cet effet et c'est peu dire.
Le
premier de la collection Grande Polynie aux éditions MeMo fait fort.
La
beauté de la langue, sa fougue, sa force, sa plénitude, sa justesse, sa
cruauté, comme jamais je n'en ai lu.
J'ai
mis du temps à le lire, pour en savourer chaque recoin, chaque parcelle tant
cette langue maniée avec autant d'ardeur vous cueille à chaque phrase. Le
nombre de passages que j'ai relus et relus, comme subjuguée et éblouie
!
Subjuguée
et éblouie, je l'ai été aussi par cette histoire étrange, entre rêve et
réalité, dont la fin nous donne en quelques pages la réponse. Quelle maîtrise !
Jusqu'au bout, je me suis laissée emporter par ce récit et par ses personnages
si touchants, si troublants, si bouleversants.
Milly
d'abord, ce petit bout de fille qui refuse de grandir et qui navigue entre deux
sexes, en permanence. Un nouveau Peter Pan ? Oh comme je l'ai aimée dans tout
ce qu'elle fait, dans sa rigueur d'âme, sa faculté à percer les autres à jour,
à communier avec la nature, un être à part entière qui vit la vie avec rage et
bonheur mêlés.
Et
puis il y a Douglas et Swan, les deux copains à la vie à la mort. Portant une
ambivalence entre cruauté et attendrissement.
Almaz et Tarek, frères de sang, respectivement frère et cousin.
Et Deda son oncle et sa mère Petra, traumatisés à vie par le conflit bosniaque.
La mère mourante de Swan dont on perçoit le rôle essentiel dans l'histoire.
Et d'autres personnages entre onirisme et imaginaire.
Almaz et Tarek, frères de sang, respectivement frère et cousin.
Et Deda son oncle et sa mère Petra, traumatisés à vie par le conflit bosniaque.
La mère mourante de Swan dont on perçoit le rôle essentiel dans l'histoire.
Et d'autres personnages entre onirisme et imaginaire.
Ce
roman, c'est un kaléidoscope d'émotions tristes, mélancoliques, nostalgiques
dans un écrin de langue superbe. Je l'ai lu avec un immense pincement au cœur
mais aussi avec un élan de vie plus fort que la mort.
Je
suis très contente qu'on ose proposer aujourd'hui aux adolescents ce roman à la
richesse indéniable, tant sur le fonds que la forme !
La
couverture de Jeanne
Macaigne en révèle toute la splendeur énigmatique.
Un
roman incroyable avec la plume magnifique de Nastasia Rugani et
sa mise en abyme.
Méli-Mélo
de livres
Cela fait plusieurs semaines que je cherche les
« bons » mots pour dire l'émotion transmise par ce roman. Je l'ai
gardé dans mon sac plusieurs jours après l'avoir terminé, comme si cette
"Milly Vodović" ne pouvait se reposer
tranquillement sur un coin de table ou une étagère. Aujourd'hui, j'ai juste
envie de dire que j'ai été subjuguée par l'histoire, les personnages et
l'écriture. Depuis, pour ne pas quitter l'univers, comme un film ou une chanson
qui te colle à la peau, je lis les écrits de Nastasia Rugani sur le blog
"Nouvelles de Polynies" ! C'est un roman à défendre, à
accompagner, il va avoir besoin de nous parce qu’il n’est pas « chaise
longue » et c’est tant mieux… C’est un livre à lire dès
l’adolescence ! Grandiose.
HAUTEMENT
LITTÉRAIRE
BOULEVERSANT
PERCUTANT
BOULEVERSANT
PERCUTANT
À lire dès
15 ans... et sans autres considérations d'âge !!
"Adultes"
: ce livre est aussi écrit pour vous.
Comme
un roman, Florent M.
Une
famille musulmane d’ex-Yougoslavie aux prises avec les petits blancs de
Birdtown : La vie de Milk n’est pas rose, mais peuplée d’étranges
créatures. Un incroyable roman avec des personnages baroques, écrit dans une
langue puissamment poétique et originale
Ça y est, elle a poussé la porte de la
librairie #millyvodović . Elle est entrée, lumineuse et
révoltée, et s'est installée sur la table, farouche et volontaire. Des textes
comme celui là, il y en a peu. Des qui vous attrapent aux tripes, au coeur et
aux méninges en même temps, comme ça l'air de rien, c'est rare. En lisant vos
mots Nastasia Rugani, j'avais 7 ans, 16 ans, 28 ans, 45 ans,
62 ans et plus encore, ou moins peut être. Tout est beau dans ce livre, les
gens, les mots, la sublime couverture de Jeanne Macaigne, l'histoire, le monde autour et les
coccinelles. J'y ai croisé #carsonmccullers et #murakami aussi. J'ai fait un voyage humain
et littéraire hors du commun. Elle vaut la rencontre cette Milly Vodović,
vraiment.
Librairie Lucioles, Mélinda Quillet
"Cette fille est assurément une hallucination.
Même son visage cuivré, sous la lune rose, rappelle les souterrains ornés de
joyaux, où se déroulaient les contes de son enfance. Toutes ces créatures
célestes et ces monstres d'outre-tombe, dans ses yeux à elle. À dire vrai, elle
ressemble surtout aux lucioles du jardin de sa grand-mère. Insolites et
éclatantes de couleurs, des couleurs impossibles à délaver." ~ Cette
fille, c'est Milly Vodović, 12 ans, fille d'immigrés vivant dans un quartier
pauvre et subissant le racisme post-septembre 2001. Un électron libre, qui se
sent invincible après avoir cassé le nez et le bras du garçon qui menaçait son
frère. Mais personne n'est à l'abri du malheur, et Milly va en faire les frais
... Un roman absolument splendide et envoûtant, magnifiquement écrit, avec un
personnage principal tout simplement inoubliable et une pointe de fantastique
qui fait toujours hésiter entre le songe et la réalité. Un texte marquant et
captivant qui parle d'injustice, de rêves d'avenir et invite à la rébellion.
C'est assurément un des grands romans ado (et adulte !) de la rentrée, de ceux qui vous font aimer la littérature.
C'est assurément un des grands romans ado (et adulte !) de la rentrée, de ceux qui vous font aimer la littérature.
Des
livres et vous
Ce livre est époustouflant, étonnant, curieux, questionnant,
déflagrant, profond ... Bref. J'ai É N O R M É M E N T aimé ce moment de
lecture
♥♥♥
Vous l'avez lu?
Et quelle couverture, non?
♡♡♡
♥♥♥
Vous l'avez lu?
Et quelle couverture, non?
♡♡♡
Librophoros, Claire
Lire MILLY VODOVIĆ
Déguster chaque phrase, vivante, parfumée
Plonger dans la tendresse, se faire égratigner par les ronces
Nastasia Rugani, virtuose des mots
Déguster chaque phrase, vivante, parfumée
Plonger dans la tendresse, se faire égratigner par les ronces
Nastasia Rugani, virtuose des mots
Balad'en page
Un
roman percutant et prenant dans un univers noir marqué par la violence, mais
avec des moments bouleversants de tendresse grâce à cette Milly, cette fillette
qui est tellement attachante par les liens qu’elle crée autour d’elle, mais qui
face au monde qu’elle découvre ne voudrait plus grandir.
Un
roman riche par la complexité de ses personnages, par la musicalité de son
écriture, de par la variété des thèmes abordés : le racisme, l’absurdité
de la guerre qui détruit ceux qui la subisse, mais aussi ceux qui la font,
l’innocence que l’on tue, le jeu entre fiction et réalité, le pouvoir de
l’écrivain…
Un
roman qui fait appel à tous nos sens pour nous plonger dans cette atmosphère
lourde du sud dans laquelle toutes les tensions sont exacerbées.
Opalivres, Coup de cœur
Coup de cœur
Comment ne pas vous parler du dernier livre de
Nastasia Rugani ? C’est la découverte d’une écriture fabuleuse, sensitive et
magnétique. "Milly Vodović" est un roman intense où on retient son
souffle face à la subtilité et la richesse d’une langue fulgurante.
Milly est une jeune fille intrépide et fougueuse, éprise de liberté, qui trouve refuge dans une nature onirique et foisonnante pour échapper à la bêtise et la violence crasse des hommes. Tout est explosion des sens, ressenti à fleur de peau. L’auteure fait naître des images, des sons, des émotions avec une palette de mots qui piquent, écorchent, réchauffent, enivrent tout en faisant fleurir des coccinelles par millier. Un texte envoûtant d’une grande beauté, il se savoure et s’apprivoise, une pépite inoubliable.
Milly est une jeune fille intrépide et fougueuse, éprise de liberté, qui trouve refuge dans une nature onirique et foisonnante pour échapper à la bêtise et la violence crasse des hommes. Tout est explosion des sens, ressenti à fleur de peau. L’auteure fait naître des images, des sons, des émotions avec une palette de mots qui piquent, écorchent, réchauffent, enivrent tout en faisant fleurir des coccinelles par millier. Un texte envoûtant d’une grande beauté, il se savoure et s’apprivoise, une pépite inoubliable.
Librairie
Lise&moi
D’abord cette
couverture à l’attraction mystérieuse. Illustrations incandescentes. Fond noir
aspirant. Abîme. Espace sans limite. Puis la scène d’ouverture, glaçante,
scellée par l’audace animale – instinctive – de Milly, douze ans. Le rutilant
révolver de Swan braqué sur Almaz son frère, à terre. La fureur de Milly, qui
s’élève et cogne, gestes téméraires sous son armure de garçon. Elle aura
sauvé son frangin, cette fois-ci… la deuxième sera funèbre. Ce roman fascinant
est si foisonnant si puissant qu’il m’est impossible d’en raconter l’histoire.
Mais des mots me viennent désordonnés embroussaillés, des mots à écouter, des
mots qui valsent : dedans, dehors, regard sur soi, vue sur le monde, grâce,
éclat, profondeur, mise en abîme, pureté, eau, fraîcheur, l’enfance qui
s’enfonce, la femme qui se dessine, les flammes, la guerre, chaleur,
sécheresse, passé, mémoire, Amérique, Bosnie, racisme, méfiance, à jamais
l’étrange étranger, singulière fillette, un entre-deux flottant, un territoire
à inventer, un livre qui s’écrit, monstres et fantômes, êtres de papier, des
vivants et des morts, nature luxuriante, plantes généreuses, coccinelles
envahissantes, luttes adolescentes, tour à tour brûlantes dévorantes
étouffantes et croupissantes, Daisy la romancière condamnée, Petra la mère qui
se tait, le père disparu, chagrins et douleurs, illusions, haïr, adorer, amour
naissant, du piquant du mordant, connaissance, imagination, des mots qui font
sens, des sentiments qui écorchent, des sensations qui saisissent, des fleurs
qui s’ouvrent, d’autres qui se fanent et pâlissent, avancer, semer,
observer, affirmer, grandir, donner, recevoir, dépasser, brusquer, discerner,
comprendre, Birdtown les plaines rouges, une terre poisseuse des humains
englués, un monde qui pique et qui saigne, à réparer à caresser, Milly si
petite et si forte, si douce et si tenace, si lumineuse et si mélancolique, si
féminine et si masculine… entraînée dans l’histoire qu’elle fait
déborder…
Un roman ardent, une
écriture déferlante, des personnages denses, une atmosphère ensorcelante, une
écrivaine éblouissante.
Les mots de la fin
Ce roman est LA rencontre littéraire de
la rentrée jeunesse ! (…) les livres jeunesse où la plume se fait si libre, si
dense et si rageuse sont rares. La romancière joue avec les mots, ose une
incursion dans le fantastique et manie une structure complexe puisque dans ce
roman se cache un autre roman. Milly rencontre Daisy, la mère de Swan. Cette
femme, gravement malade, est écrivaine. Nastasia Rugani réussit à manier les
deux intrigues (la sienne et celle de Daisy), ce double récit lui permettant d’aborder
frontalement la création et l’écriture.
(...) Je
découvre ici Natasia Rugani. Et c’est grâce à elle, que je croise la route de
Milly Vodovic. Cette petite d’à peine plus de douze ans, porte déjà le lourd
bagage du passé sur les épaules. Sa famille, des immigrés bosniaques sont bien
loin de rouler sur l’or. Et elle, on la sent aussi paumée qu’une petite fille
abandonnée tant elle est restée coincée dans l’enfance, et paradoxalement, elle
a la hargne, la rage et la force d’un vieux soldat après-guerre.
Les
premiers mots, la première scène plante le décor : Milly défend son frère,
bien que plus âgé, face à un camarade armé et violent mettant toute forme de
peur de côté. On le comprend très vite. Elle est différente. C’est à travers
elle que le roman montre son engagement face aux injustices sociales. Au fur et
à mesure, alors que l’on croise une écrivaine très spéciale, une drôle
d’ambiance s’installe, des événements étranges commencent à se produire, des
coccinelles débarquent. On se perd alors entre rêve et réalité, le tout appuyé
par une écriture volontairement floue et énigmatique.
Comme
quoi les rencontres les plus étranges, sont parfois les meilleures !
(P)liées,
Julie
(...) Ecouter
Nastasia Rugani conter MILLY VODOVIĆ avec sa voix singulière, intime,
hypnotisante.
Regarder
Nastasia Rugani dessiner MILLY VODOVIĆ avec ses mains, ses mots, sa mémoire.
Suivre
Nastasia Rugani = dans un monde étrangement réel et réellement étrange,
quelque part à la lisière d’un rêve qui ne finit pas, à la frontière de la
réalité teintée d’onirisme.
Lire
Nastasia Rugani.
S’imprégner
de la chaleur humaine. Se figer dans la glace de la cruauté.
Se
réjouir dans la lumière de l’espoir. Ramper dans les ténèbres de l’âme.
Guérir
ses blessures en redevenant enfant. Se faire griffer par les épines de
l’adolescence.
Se
couvrir d’une promesse qui ne déçoit pas. Se dévêtir des nombreuses couches de
l’hypocrisie.
Saigner.
Se salir. Se redécouvrir. Se comprendre. Se construire. Se reconnaître.
S’ouvrir. Rester soi-même. Vivre.
Lire
Nastasia Rugani – c’est partir loin et rester à l’intérieur de soi-même. C’est
découvrir une nouvelle dimension, hautement littéraire, humaine et poétique,
composée de myriades de miroirs qui nous renvoient des milliers de reflets,
tristes, heureux, poignants, choquants… Mais c’est aussi entrevoir le grand pouvoir
de l’écrivain à une ampleur insoupçonnée… Percevoir le mystique de la création.
Comment
parler de MILLY VODOVIĆ ?
Les
pensées s’entrechoquent, les mots se cramponnent à la respiration et meurent
avant de sortir étouffés par une émotion forte, omniprésente.
Nastasia
Rugani. Une plume magnifiquement vivante, puissante, époustouflante.
Une
écriture de virtuose qui laisse sans voix.
Une
écriture « du côté de la vie ». Une lecture sans « frontière
ni âge ».
Balad'en page, Andrea
Coup de coeur La marmite à mots
Milly
du haut de ses douze années, connaît déjà la rudesse de la vie, la pauvreté et
la difficulté d'être enfant d'immigrés. Coincée dans l'enfance, on la sent
aussi paumée qu'une petite fille abandonnée, et paradoxalement, elle a la force
et la rage d'une personne avec un lourd vécu.
L'écriture se veut volontairement floue et énigmatique quand des événements étranges commencent à se produire, et qu'on se perd alors entre rêve et réalité...
Les premiers mots, la première scène plantent le décor. Ce sera un roman engagé, étrange, prenant mais surtout comme aucun autre.
L'écriture se veut volontairement floue et énigmatique quand des événements étranges commencent à se produire, et qu'on se perd alors entre rêve et réalité...
Les premiers mots, la première scène plantent le décor. Ce sera un roman engagé, étrange, prenant mais surtout comme aucun autre.
Decitre
Grenoble
Un
récit poétique qui évoque la vie difficile d’une adolescente d’origine
bosniaque aux Etats-Unis.
Voici
un livre qui ne se laisse pas attraper si facilement. Il est du côté du
mystère, de l’enfance et de la poésie. Il fait surgir des mondes, des images,
des personnages, des émotions, sa lecture est une singulière aventure, mais
l’histoire qu’il raconte échappe parfois. Qui l’écrit, d’ailleurs ? L’auteure
ou la femme écrivain qu’elle met en scène ? Le fil d’Ariane de ce texte aux
multiples chemins est une « étrange petite personne d’une douzaine
d’années », Milly Vodovic, une gamine aux cheveux « d’un noir féroce,
trop courts, mal coupés », animale, guerrière, courageuse.
D’origine
bosniaque, elle vit dans le sud des Etats-Unis, en 2008, peu après le 11
Septembre, quand les musulmans étaient vite assimilés à des terroristes. Milly,
qui n’a jamais vu la Bosnie et se sent rejetée dans le pays où elle vit, a
construit son propre territoire, enchanté, proche de la nature, elle parle aux
fleurs et aux animaux et croit aux monstres cachés dans la nuit. Imprégné des
auteurs du Sud, Flannery O’Connor ou Carson McCullers, le livre flirte avec le
fantastique, réel et imaginaire se mêlent intimement. La mort est omniprésente,
et la forme de la tragédie s’impose. Le roman pourtant, par la richesse de sa
langue, est d’une beauté lumineuse.
Télérama,
Michel Abescat, TT
Un
conte contemporain fantastique, percutant, poétique
La
Règulière
Coup de cœur
Librairie Les passantes
Après le remarquable "Tous les héros
s'appellent Phénix" publié à Ecole des Loisirs, Cette excellente autrice
met en lumière la vie mouvementée d'une adolescente bosniaque de 12 ans, Milly,
"étrange petite personne " vaillante et combative qui vit dans le sud
des USA. Un livre à la fois sombre et lumineux qui baigne dans une atmosphère
poétique.
Librairie Forum Mirose
J’ai
mis du temps à lire Milly Vodović. Pas parce que ce roman m’ennuyait mais parce
qu’il fallait que je le prenne, ce temps. Pour m’imprégner de l’écriture de
Nastasia Rugani et de l’univers foisonnant et fourmillant, déstabilisant et
émouvant de Milly, Milk, Vodović.
Je
l’ai donc lu, lentement, précautionneusement et très attentivement. Je ne
voulais rien manquer de la beauté, de la précision avec laquelle l’autrice nous
racontait son histoire, cette histoire hors du commun, hors du réel.(…)
Une
fois la dernière page tournée, une fois le livre refermé, je me suis
sentie un peu étourdie, sonnée, songeuse mais avec une envie folle d’en
parler tout en étant sûre d’avoir des difficultés à le faire. Enfin… aussi bien
que ce roman le méritait. Malgré tout, je me suis lancée. Je devais bien ça à
Milly, après tout ce qu'elle m'avait apporté. (…)
Ce
texte ne vous laissera pas indifférent, ça je peux vous l’assurer.
Soit
vous n’adhérerez pas à la narration singulière de Nastasia Rugani et vous
abandonnerez Milly à son sort, pourtant extraordinaire.
Si
vous décidez, comme moi, de partager son histoire, je vous promets une
expérience de lecture exceptionnelle auprès de personnages forts et tout en
nuances, dans un monde d’errance entre réel et imaginaire.
Entre
ce qui est, ce qui n’est pas et ce qui n’est plus, la réalité dépasse la
fiction et la fiction prend le pas sur la réalité. Enivrant et hypnotique.
Céline
Bouju, HashtagCéline
Derrière la magnifique et mystérieuse
couverture de Jeanne Macaigne se cache l’histoire captivante de Milly Vodovic,
une jeune fille d’origine bosniaque pour qui grandir est une abomination. Pour
elle, l’enfance rime avec liberté. Celle de parler aux fleurs et animaux,
d’être asexué et de se construire son propre monde enchanté. Mais des
phénomènes étranges se produisent autour d’elle. Alors que la ville se recouvre
de coccinelles, le Mange-cœurs approche. Milly se répète que les monstres
n’existent pas. L’histoire, elle, ne l’entend pas de la même manière. Mention
spéciale du prix Vendredi 2018, cet ouvrage de Nastasia Rugani est un concentré d’émotions.
Enfin, ce roman est de ceux qui ne s’oublient
pas. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
de Harper Lee ou encore Le cœur est un
chasseur solitaire de Carson McCullers, ne sont pas très loin… Milly Vodović prend
ainsi des allures de fable et se lit plusieurs fois tant les voies (et les
voix) sont riches. Milly la guerrière est immortelle…
Lire, Raphaële Botte, Quatre étoiles
La
mort d'Almaz la fait grandir brutalement au milieu d'une ville qui s'insinue et
se rêve en elle comme ces cauchemars poisseux dont on voudrait se défaire sans
s'obliger à se réveiller. C'est dans ses séquences quasi-oniriques que la
nouvelle écriture de Nastasia Rugani se révèle, bien plus riche et chargée que
celle qui tendait son précédent roman, comme si une autre voix que la sienne -
américaine ? - s'était levée en elle, à l'appel des grand·e·s
écrivain·e·s du Sud.
A
la fin, la scène initiale sera rejouée, pour un autre dénouement, celui par
lequel une vie s'échappe en laissant à ceux qui restent les traces ineffaçables
de son passage. Et d'un roman à ses lecteurs.
RCF,
Litté’Jeune, Pierre-Michel Robert
Milly
Vodović est une jeune fille d’origine bosniaque, vivant dans le sud des
Etats-Unis. Elle aime Flannery O’Connor, les plantes, la nature, les animaux.
Elle est brute, sauvage, entière, elle ne veut pas grandir et entrer dans le
monde des adultes, ce monde de faux-semblants et de violence.
Il est impossible de résumer ce superbe roman, qui est plutôt un kaléidoscope qu’un récit linéaire, qui oscille entre le réel et le fantastique. Il faut y entrer, savourer son écriture, son univers sombre et onirique. Magnifique ! Dès 13 ans, mais aussi bien après !
Il est impossible de résumer ce superbe roman, qui est plutôt un kaléidoscope qu’un récit linéaire, qui oscille entre le réel et le fantastique. Il faut y entrer, savourer son écriture, son univers sombre et onirique. Magnifique ! Dès 13 ans, mais aussi bien après !
Librairie
Basta !
Ce livre c’est le dédale de l’enfance disparaissant,
ce temps où l’innocence était reine, et qui, un jour, a basculé au détour d’un
champ, d’un sentier, d’une route mal tracée. Ce sont le soufre, la violence gangrenée qui s’infiltre dans les pores et les cœurs, venant obscurcir les
peines, damner les corps et les repères, emmener au bord du gouffre les âmes
sages. Ce sont les hurlements qui ne crient que lorsque les silences ne sont
plus suffisants, hurlent lorsque la vie cède la place à la mort, aux
désillusions de l’homme, des hommes, des êtres que l’on appelle humains. C’est
le lent cheminement des crépuscules lorsque la guerre survient, surgit, advient
et fédère avec son armée destructrice, la bêtise, la rébellion, la soumission,
la face noire des enfants qui un jour, face à leur visage devenu adulte, se
rappellent cette innocence perdue, du diable qui s’est infiltré en eux, s’est
emparé de leurs jeux et croyances pour en faire des actes de destructions
massives et puériles, des mots qui tuent telles des balles de révolver.
« Les mot se glissent à chaque fois de la même
façon, entre les veines et les nerfs. Ils sillonnent les organes et
s’infiltrent dans les fissures les plus intimes. Leur cruauté n’épargne aucune
cellule. »
Ce livre c’est l’étrangeté s’emparant de notre
rationalité. C’est ce qu’on ne croit pas, ne comprend pas, prend toute la
place, s’engouffre dans nos entrelacs sanguins invisibles. C’est la haine de l’autre,
de soi, de ceux qu’on ne connait pas, de la différence propulsée comme étendard
à la conquête de notre monde, de ce monde qui s’arrête au limite de nos
frontières, de nos villes, de nos bourgs et cités, de nos campagnes et champs
de blés. C’est l’invasion face à la haine, l’invasion de la haine, l’invasion
d’un racisme qui ne cessera jamais.
C’est le sang qui coule et abreuve nos sillons, nos croyances, nos jérémiades. C’est l’injustice qui tape aux portes, aux velux, vient soulever nos paillassons, empiéter nos chemins où nos pas s’enfoncent.
C’est le sang qui coule et abreuve nos sillons, nos croyances, nos jérémiades. C’est l’injustice qui tape aux portes, aux velux, vient soulever nos paillassons, empiéter nos chemins où nos pas s’enfoncent.
C’est la rage de mordre, de vivre, de comprendre, de
ne pas se cramponner aux rêves mais d’en faire des projets immenses, de désenvoûter ces drames familiaux dans lesquelles on baigne, le mystère, un
mystère qui jamais ne se nomme mais fait grandir, ressurgir les bêtes, la bête,
celle qui mange le cœur, les cœurs.
« A quoi bon se comporter comme il
faut, dehors, si à l’intérieur de soi, tout est sombre et asséché ? »
Milly Vodović est un langage, une source de poésie dingue et folle,
une armée de coccinelles qui vient s’emparer de notre main, nous poussant à
tourner les pages, à décrypter chaque mot comme pour mieux s’imprégner de toute
cette poisse, cette poussière et haine qui parsème ce village, cette ville
moyenne du sud des Etats Unis, comme il pourrait en être dans d’autres lieux,
d’autres endroits où des graines de folie et de haines auraient été semées. (…)
Le
blog du petit carré jaune, Sabine Faulmeyer
Une
écriture vibrante pour un roman qui frôle le fantastique. De la grande et belle
littérature ado
Catalogue
Noël Librairies Indépendantes en Nouvelle-Aquitaine
Librairie
le 5e art, Saint-Jean-de-Luz
Nastasia
Rugani signe ici un roman qui ne mérite pas qu’on le classe, qu’on lui impose
tel ou tel lectorat. Il clouera insolemment le bec à ceux qui réduisent la
littérature jeunesse à des textes légers et sans envergure, imposant sa plume,
sa narration trouble et mouvante. C’est un livre dans lequel s’immiscent les cauchemars
assourdissants, les créatures qui apaisent ou effraient, les espoirs qui
bouillonnent avant l’entrée dans la vie d’adulte.
L’autrice
explore avec un talent fou les mille visages et ambiguïtés de la narration en
laissant une faune et une flore singulières, se frayer un chemin entre le réel
et l’onirisme, ne craignant pas les ellipses et les silences. Elle couronne
ainsi son histoire d’un mystère palpable et c’est aussi beau que troublant.
Dans
ce livre, le pouvoir de la fiction impose ainsi ses règles et sème le doute,
faisant de ce récit une histoire étrange et hypnotique qui rappelle combien la
Littérature, quand elle est confiée à une telle plume, sait être grandiose et
époustouflante.
Ma
pépite d’automne. ♥
Au
milieu des livres, Moka Mila
C’est
à mon sens le plus beau roman de Nastasia Rugani, le plus ambitieux (…) Un
roman vraiment magnifique, très bien écrit, une écriture baroque, très lyrique,
et aussi une écriture très sensible. C’est un roman vraiment émouvant et qui
témoigne de grandes, grandes, qualités littéraires.
RCF, Coup de cœur des
libraires, Gwendal Oules, Librairie Récréalivres
Sélection littérature générale Les meilleurs livres du moment
Librairie L’Encre et la Boussole
Quels sont meilleurs livres et albums pour enfants du moment ?
Sélection Télérama
Les
100 livres de l'année 2018
Sélection
Jeunesse
Magazine
Lire
« Surprise »
et « virtuosité » sont des mots à la hauteur de ce roman pour
adolescents paru à la rentrée ! Au début du livre, Milly, jeune bosniaque installée
dans une petite ville des Etats-Unis, casse le bras de de celui qui s’en prend
à son grand frère. C’est ainsi que le lecteur découvre cette héroïne aussi
rugueuse que fascinante. Nous sommes en 2008. L’injustice sociale et le racisme
rôdent autour de cette gamine. Comment parviendra-t-elle à tracer son chemin ?
Certes, on pourrait penser que ce texte n’est pas facile à lire et pas toujours
joyeux, qu’il est très singulier, mais on ajoutera surtout que la langue de la
romancière fait des merveilles, que la beauté l’emporte sur la tristesse et que
certains passages laissent le lecteur face à un mystère jubilatoire. Milly
Vodović est un roman jeunesse qui touche en plein cœur. En mettant en scène une
romancière, il parvient aussi à parler de la création littéraire. L’auteure,
Nastasia Rugani ose un texte hors norme, osez le lire !
Lire,
« Premiers de la classe », Meilleurs livres de l’année, Raphaële
Botte
L'écriture
de Nastasia Rugani est assez incroyable, si proche de la nature, celle du monde
et celle des êtres, décrite dans une immédiateté et une acuité sensorielle. Les
monstres et la mort y sont également très présents, toujours plus présents.
Mais par la pirouette d'une mise en abîme, l'auteure laisse à l'histoire et à
ses personnages, la possibilité de s'écrire autrement, de déjouer l'inclinaison
funeste, invitant chacun, personnages et lecteurs à mesurer la responsabilité
qui est la leur dans le déroulement des événements.
Médiathèque
départementale du Doubs
C’est
un roman jeunes adultes ou adultes. Il y a une écriture extrêmement forte. (…) C’est
un bouquin féroce, qui vous arrache les tripes, qui vous laisse assez sur les
fesses si je puis dire. Je ne dis pas que cela ne peut pas être pour les ados,
mais il faut avoir sacrément l’esprit ouvert. C’est un livre qui m’a vraiment
mis une claque comme on dit dans notre jargon.
RCF,
coup de cœur, Marianne Bétinas Librairie L'Astragale
Au
dos du roman on lit : « métamorphoses à partir de 15 ans, plus ou
moins ». À partir de 15 ans me semble judicieux, vu la dureté du roman…
Mais sa beauté peut toucher à tout âge, et ce roman destiné aux ados est un
délice pour tout adulte. (…) Ce roman est d’une violence forte, mais d’une
beauté inouïe. Riche en métaphores et en poésie, cette belle écriture est
porteuse d’une volonté émancipatrice. L’écriture, tout comme Milly, bouleverse
les codes. À travers le combat de Milly, nous voyons les personnages changer,
hésiter. Se découvrir de nouveaux sentiments, l’amitié et la tendresse, la
soif de justice et d’autre chose que la dureté de laquelle ils sont
imprégnés. Milly les interroge, les transforme. Même s’il n’est pas simple de changer
quand notre identité est marquée au fer rouge, quand on appartient à une
famille stigmatisée par le regard des autres, quand on sent que tout nous dit
« tu dois être comme cela, et pas autrement. » Milly leur donnera la
possibilité de se dire : il peut en être autrement.
Paie
ton livre, Justine M.
Sélection
Librairie Sauramps en Cévennes, le calendrier de l’avent, jour 12
Calendrier de l'Avent #15 décembre
Idée cadeau pour les ados et bien plus encore !
❤❤❤"Milly Vodovic"de Nastasia Rugani aux éditions MeMo (16 €).
Un roman paru dans une collection pour les ados (à partir de 15 ans) mais qui peut se lire à l'âge adulte, croyez-moi sur parole ! Un texte puissamment littéraire et d'une grande force poétique. L'histoire bouleversante d'une héroïne magnifique au destin hors du commun.
Lisez "Milly Vodovic", vous m'en direz des nouvelles !…
Idée cadeau pour les ados et bien plus encore !
❤❤❤"Milly Vodovic"de Nastasia Rugani aux éditions MeMo (16 €).
Un roman paru dans une collection pour les ados (à partir de 15 ans) mais qui peut se lire à l'âge adulte, croyez-moi sur parole ! Un texte puissamment littéraire et d'une grande force poétique. L'histoire bouleversante d'une héroïne magnifique au destin hors du commun.
Lisez "Milly Vodovic", vous m'en direz des nouvelles !…
Librairie Les passantes
Lecture
de Milly Vodović par Vincent Mondiot, auteur, sur son blog Survivre la nuit : Carson
McCullers : « Frankie Addams » (avec du Bruce Lowery et du Nastasia Rugani
en bonus)
Au
détour d’une critique, Milly Vodović a
lui aussi été comparé à Carson McCullers ! C’est ouf, non ? Moi je trouve
ça ouf. Bref.
Dans
le cas du roman de Nastasia Rugani, la comparaison est, à mon sens, aussi
flatteuse que dans mon cas, mais également un peu à côté. Parce que là où
McCullers a une écriture sèche, accrochée au sol, Nastasia a en revanche une
écriture fourmillante, coccinellante, qui part dans tous les sens, qui enchaîne
pendant deux cents pages les figures de style virtuoses et les moments de grâce.
Cependant,
je vois d’où vient cette envie de mettre Milly et Frankie côte-à-côte sur la
photo de classe.
Résumer
l’histoire de Milly Vodovic est à peu près impossible, mais là aussi,
il s’agit d’une gamine paumée et seule qui voit arriver la fin de l’enfance. Là
aussi, l’été est chaud et poisseux. Là aussi, l’espoir se cogne en permanence
la tête contre le mur de la réalité. Là aussi, la mort, le racisme, la colère,
ces formes nocturnes rôdent en bordure du champ de vision.
Là
aussi, comme avec Frankie, t’as envie de prendre Milly par les épaules et de
lui dire que tout va bien aller. Et là aussi, tu sais que ce serait un mensonge.
Milly Vodović est, pour moi,
l’un des vrais grands romans de l’année, pour le coup. Et en plus il a des
pages dont les tranches sont bleues, donc très honnêtement, j’ignore pourquoi
t’es pas déjà en train de l’acheter en dix exemplaires pour l’offrir à tout le
monde à Noël.
Publié dans l’excellente collection des Polynies chez MeMo, Milly Vodović convoque
un univers à la verve et à l’imagination incroyables, dont la violence n’a
d’égale que sa virtuosité littéraire. C’est beau, fort et sans aucune
concession - il y a du Toni Morrison dans ce grand roman, et toute une foule
d’autres voix et d’autres choses, petites et grandes, mais toujours
essentielles
Ne passez pas à côté ! Vraiment.
Mes premières lectures, Notre liste de Noël
Un
ovni littéraire pour grands ados et adultes curieux, laissez-vous surprendre et
emporter…
Exercice
difficile d’écrire sur ce roman, un petit bijou dont la lecture même est une
expérience émotionnelle singulière…
Milly
Vodovic vit dans le sud des Etats-Unis, peu après les évènements du 11
septembre, avec sa famille qui a quitté la Bosnie pour fuir la guerre. Mais
Birdtown est une petite ville à l’atmosphère lourde où racisme et violence sont
omniprésents.
Milly
est une étrange petite personne, « la nature et les animaux sont les seuls
à partager ses émotions », « elle est sa propre espèce ». Du
haut de ses douze ans, avec un courage et une détermination hors du commun,
elle refuse de se soumettre et de quitter le monde de l’enfance.
Mais
des phénomènes étranges se produisent et le monde (ainsi que le récit)
basculent, nous plongeant entre rêve et réalité, dans un tourbillon mystérieux
dont on ne sort pas indemne…
Ecrit
dans une langue envoûtante, dont la musique et la poésie nous transportent, ce
roman est remarquable, bouleversant, d’une étrange beauté…
Réseaux
des médiathèques de Pont-à-mousson
Nastasia Rugani manie les mots et les univers avec talent et magie et
propose ici une lecture qui ne laissera personne indifférent. Les mots
s’insinuent au plus profond du lecteur, quelque part entre la peau, le poing et
les nerfs et le lecteur, happé, ne peut que poursuivre frénétiquement sa
lecture entre onirisme, âpre réalité et quête initiatique.
Du grand art, dans une collection récente (les Polynies, sous la direction de Chloé Mary) qui ne manque pas de pépites ! Entre Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee et Toni Morrison, ne passez pas à côté !
Du grand art, dans une collection récente (les Polynies, sous la direction de Chloé Mary) qui ne manque pas de pépites ! Entre Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee et Toni Morrison, ne passez pas à côté !
ActuSF
Sélection de Noël libraire.com
Mon
Top Jeunesse de l’année 2018
Les
pages émoustouflantes
Au
milieu des livres
Romans
jeunesse préférés pour les 12/16 ans, lus en 2018
Un
roman ardent, une écriture déferlante, des personnages denses, une atmosphère
ensorcelante, une écrivaine éblouissante.
Au
milieu des livres
Nastasia
Rugani explore des thèmes qui régissent l'humanité entière à travers les
origines, la guerre, le racisme, la haine, la perte, le deuil, la fin de
l'enfance et l'espoir. L'originalité tient à cette atmosphère fantastique,
poétique qui parcourt le récit, avec les invasions de coccinelles qui
n'apportent pas le bonheur, les Mange-coeurs, les opossums qui parlent, les
fantômes, les monstres tapis dans la nuit, les chemins des forêts qui attirent,
blessent, absorbent, font disparaître et réapparaître… C'est dans ce monde
métaphorique du refus de quitter l'enfance que Milly Vodović, fougueuse et
fragile à la fois, reine couronnée de papier et auréolée de révolte nous entraîne.
Un tourbillon de vie fulgurant.
Nastasia
Rugani signe là un roman tragique à l'écriture singulière et brillante.
Babelio
Le
roman a obtenu une mention spéciale du jury du prix Vendredi, le Goncourt de la
littérature de jeunesse. (…) Le roman parle de la mort, du deuil, tout en se
plaçant du côté de la vie. Une plume à ne pas rater.
Ouest
France, Dix bonnes idées de livres pour petits et grands, Romans ados, jeunes
adultes
Milly Vodović,
c’est une histoire, celle d’une famille musulmane d’origine bosniaque qui vit
dans les Etats-Unis d’après le 11-Septembre. C’est aussi et surtout un style,
une écriture.
Nastasia Rugani
invente un monde qui ne cesse de nous bouleverser, à tout moment des drames et
des enchantements surviennent, la fiction dans la fiction nous guide et nous égare,
Milly se construit en cognant, en aimant, en admirant, en méprisant.
Un univers érigé
sur des gouffres que les phrases traversent, et sont autant de ponts fragiles
et prodigieux.
Le temps
Sélection cadeaux, S. N.
Ce livre est extrêmement ambitieux, extrêmement écrit, ce qui n’est pas
toujours le cas des romans adolescents. (…) On peut le lire à partir de
quatorze-quinze ans, mais bien évidemment c’est presque ce qu’on appelle
maintenant les livres pour adulescents, c’est-à-dire que des jeunes adultes
vont trouver là une espèce de fraîcheur, d’ambition qu’on trouve en adultes
mais qu’on peut attraper un peu plus tôt. (…) C’est aussi un livre assez dur, même
dans l’écriture. On n’est pas là pour faire du léger, on est là pour parler de
choses importantes, et on ne prend pas le lecteur pour un imbécile. Et pourquoi
prendrait-on un jeune lecteur pour un imbécile ? (…) C’est un très bon
livre.
RCJ, Un monde de livres. Josyane Savigneau et Philippe-Jean Catinchi.
Milly
Vodovic, de Nastasia Rugani aux éditions MeMo
Milly
Vodovic est une véritbale expérience littéraire. Tout y est singulier : les
personnages, la narration, le style. Un roman qui résonne longtemps encore
après la dernière phrase.
Librairie
Larcelet
Un
sacré personnage, « la petite Vodović » ne laisse personne
indifférent. Les protagonistes sonnent juste et sont attachants,
l’auteure leur prête des émotions, des pensées, touchantes et sincères, du
genre que jamais ils ne pourraient avouer par eux-mêmes. Le style est fluide et
doux comme un ruisseau pour peu que l’on aborde ce roman avec attention, mais
sans résistance. L’écriture, très emprunte de poésie, porte à merveille le
propos : à grand renfort de personnification, tout prend vie.
En
bref
Une
belle histoire qui fait s’émerveiller, s’énerver, rêver, douter et pleurer.
Même plusieurs jours après l’avoir terminée.
Bib
92, Critique proposée par Margaux, de Fontenay-aux-Roses.
Voici
un roman dont l'écriture est atypique pour un roman ado.
L'éditeur l'est aussi, puisque Memo édite
habituellement des albums, et depuis peu des romans pour les petits.
Milly Vodovic, c'est une explosion de saveurs,
de couleurs, de sensations que l'on ressent à l'adolescence. C'est une histoire
d'intégration difficile, et d'injustice.
A
partir de 15 ans et adultes
Librairie
Point-Virgule
J’aime
lorsqu’il m’est difficile d’écrire une chronique. Cela veut dire que le livre
était si exceptionnel, si bouleversant, si tant de choses, que les mots ne
suffisent pas. Mais il faut les mettre, les mots, pour en parler, pour vous
parler de ces livres extraordinaires qui me les enlèvent de la bouche.
(…) Et
puis il y a tous les autres personnages de ce roman sombre et vibrant à la fois
: il y a les fleurs, l’opossum, il y a Popeline et son sac ensanglanté, l’ours
Mange-coeurs, il y a les fourmis et les coccinelles, les arbres et le ciel trop
bleu. Il y a la transpiration caniculaire. Il y a le pont des Damnés et les
Plaines Rouges. Et cette chape plomb, moribonde, funèbre, celle des non-dits,
des incompréhensions et des peurs. Et la confusion des rêves. Et la réalité des
morts.
Et
puis il y a l’écriture. Chaque phrase est un petit bonbon à savourer, sucré
parfois, acide souvent, le genre qui pique mais dont on raffole. Chaque mot est
une image et chaque son une note qui vient chatouiller l’imaginaire. Vous
pourrez trouver des défauts à ce roman. Le trouver trop bancal. Le trouver trop
déroutant. Ne pas y voir de morale ou de fin. Moi je n’y ai vu que des
émotions, des choses vraies et des choses fausses sans savoir lesquelles
l’étaient vraiment, des espoirs et des rêves, et cette réalité teintée de poésie.
Milly
Vodović est un roman époustouflant qui marque autant qu’il étonne par sa
cruauté, sa fraîcheur, ses couleurs éclatantes sur le fond noir, l’espoir comme
une étincelle. Peu importe où mon regard se pose, sur n’importe quelle
ligne de n’importe quelle page mon coeur est conquis. Nastasia Rugani est
aujourd’hui couronnée de papier.
Les
Dream-Dream d’une bouquineuse
Premières
pages. Je rencontre Milly. Un phénomène, une tornade, une héroïne comme je les
aime, une adolescente sans peur, une merveille de bonté et d’amour, une
curieuse au grand cœur qui ne se laisse pas aller aux préjugés, qui préfère
connaître que de faire confiance aux rumeurs. Un personnage que je suis sûre
d’aimer.
Cette rencontre intense avec Milly ne pouvait
pas se faire sans une écriture forte, celle qui montre toute la profondeur
de ce personnage, une écriture qui englobe, qui dit le beau et le laid, qui
exprime un univers âpre, où les bons et les méchants se cherchent, se gaussent,
se lancent des ordures et se tabassent.
Il
fallait une écriture qui traduit les sentiments les plus
contradictoires que les jeunes ados peuvent ressentir pour nous embarquer avec
eux dans leurs vies faites de difficultés.
Comment
font les gens pour porter tous ces gouffres en eux sans jamais devenir fou?
Au-delà
de l’écriture, il y a tout une ambiance fantastique qui s’insinue sans
crier gare et qui peut en déstabiliser plus d’un ( je ne vous cache
pas que je l’ai été) mais qui vous agrippe pour ne pas vous lâcher. À la
lecture des dernières pages, on pourrait croire que l’on a raté quelque chose,
mais non, l’autrice nous laisse une porte ouverte pour imaginer ce
que l’on souhaite.
Mes
pages versicolores
J'aime
Il
y a des livres comme ça, qui tape dur d'entrée. Je n'ai rien compris à cette
écriture tant elle m'a emmené loin, très loin dans l'imaginaire. Cet imaginaire
qui flotte subtilement dans notre vivant, notre actualité. Le lecteur est sur
un fil tandis que l'écrivain réalise son travail d'équilibriste. Nastasia
Rugani sait jouer, triturer et emmêler la joie, la peine pour en faire
ressortir toute cette fine tragédie. Il y a beaucoup de rage et de douceur
également et l'un ne respire pas sans l'autre. Pourquoi la haine et
l'incompréhension sont autant distillées dans les personnages si ce n'est pour
taper encore plus fort dans l'esprit du lecteur ?
Nastasia,
continuez je vous en prie car bientôt je serais en manque de cette écriture
taillée au couteau. La couverture dessinée par Jeanne Macaigne sied
parfaitement à cette histoire envoûtante !
LiraLoin
Couleurs
sur fond noir, dessins fantasmagoriques. Les magnifiques illustrations de la
couverture reflètent le contenu.
On
lit ce roman comme on plonge dans un autre monde, inconnu du commun des
mortels, où l’onirisme côtoie la brutale réalité. Sang et encre mêlés.
Ce
roman peut dérouter plus d’un lecteur. Il n’est pas aisé de naviguer dans ses
mots, il faut s’accrocher aux branches qu’il nous tend. Chaque lecture sera
unique. Parce que ce roman est foisonnant. La Bosnie, les horreurs de la
guerre, le racisme, l’amitié compliquée et diffuse, la mort présente partout,
une Amérique sauvage et surtout et avant tout… la littérature.
Milly
est une héroïne atypique, elle a 12 ans, et ne veut pas être sexuée ; elle
refuse de grandir, de voir son corps devenir celui d’une femme, elle a peur de
sortir de l’enfance. Celle qui parle aux animaux, qui entretient avec la nature
une relation particulière, est une battante, et en même temps un être d’une
sensibilité hors normes.
Avec
une écriture ensorcelante, l’auteure plonge son lecteur dans un abîme
insondable (ou plutôt abyme…), difficile d’en émerger sans peine, on pousse des
herbes, on marche sur des coccinelles, on écoute un opossum, on se libère de
nos liens, et on se questionne.
Livre
jeunesse, livre pour les plus de quinze ans, livre pour les adultes qui ne
craignent pas d’être déboussolés, livre inclassable, livre surprenant et
déstabilisant. J’avoue que j’ai été plus d’une fois interloquée, j’ai
l’impression de n’avoir pas tout compris, j’ai relu des passages plusieurs
fois, mais globalement, je suis admirative. Parce que Nastasia Rugani manie
l’ellipse et la suggestion avec dextérité.
Ce
livre est un joyau littéraire. Je serais, néanmoins, curieuse de savoir de
quelle manière un lycéen pourrait recevoir ce texte.
Une
citation de Toni Morrison a été choisie en exergue du roman, et on n’est pas
étonné, les univers se rejoignent quelque part. « Une petite fille. Qui
essayait de se trouver un endroit alors que rien ne mène à rien » (Love)
Le
blog de Krol
Née
aux Etats-Unis, Milly a été conçue en Bosnie. Après la mort de son père, sa
mère, son grand-père, son frère aîné et son cousin (autrement dit, le reste de
sa famille) ont quitté la terre natale et reconstruit tant bien que mal une vie
dans une petite bourgade dont ils restent les parias. Les Cooper font partie de
ceux qui les harcèlent parce qu’ils sont étrangers. Le frère aîné des Vodovic
finit par être tué au sortir de la bibliothèque. Milly se déchaîne, elle veut
comprendre. Elle pactise aussi avec l’ennemi, puisqu’elle se rapproche d’un des
frères Cooper...
Raconté
par un narrateur externe, le récit se centre évidemment sur Milly, sauvageonne,
hyper-sensible, à la recherche sinon de son identité au moins de sa place. La
langue magnifique et unique tend à déconstruire l’histoire, ou plutôt à la
rendre onirique. Il est question par-ci et par-là de coccinelles, d’un
mange-cœurs de conte, d’une certaine Popeline… Le lecteur ne comprend pas, mais
se laisse envoûter, raccroche ensuite à la colonne vertébrale autour du meurtre
du frère.
Le
dernier tiers du roman nous fait tomber de haut, ajoutant à la thématique grave
des réfugiés de guerre une réflexion sur la création littéraire. Impossible de
vraiment classer cette œuvre comme écrite au fil de la pensée de son auteure,
et pourtant d’une redoutable maîtrise. Les dernières pages nous laissent
chamboulés, à la fois par notre émotion envers Milly et par nos horizons
d’attente perturbés.
Ricochet, Sophie
Pilaire
C’est
un roman qui nous a énormément touchés, qui est sorti à la rentrée littéraire
de l’année dernière qui s’adresse aux grands ados, avec une très belle
couverture de Jeanne Macaigne. Ce roman de Nastasia Rugani raconte une
tragédie, l’histoire d’une jeune adolescente, Milly Vodović. Elle a douze ans,
cela se passe aux Etats-Unis, et son frère va être assassiné, lors d’un crime
raciste qui ne va pas beaucoup intéresser la police. Milly va se lancer dans
une forme d’enquête, de quête, pour trouver l’assassin de son frère et faire
justice. Et dans sa quête, elle va rencontrer des personnes, des adultes, des
adolescents de son âge aussi, qui vont la faire grandir et lui faire découvrir un monde qu’elle ne soupçonnait pas.
Gwendal
Oules, Vindunum
Lorsque
Milly a vu Swan Cooper menacer son grand-frère Almaz avec une arme pour
s’amuser, son sang n’a fait qu’un tour. Il lui a fallu agir, ne pas se laisser
humilier, se jeter de toutes ses forces sur l’agresseur et le précipiter dans
le fossé. Milly est fière d’elle mais son frère lui en veut, elle ne sera plus
sa «Reine Milly». Quelques jours plus tard, Almaz est tué. Mais, à Birdtown,
les habitants se terrent dans la chaleur suffocante de l’été et personne ne se
préoccupe de la perte de cette famille musulmane qui a fui la guerre en Bosnie.
Malgré les avertissements de ses proches, Milly veut savoir ce qui est arrivé
et refuse d’abandonner son frère à la mort. Natacha Rugani nous livre un roman
bouleversant. Son écriture ciselée nous emporte dans un monde où la fantaisie
et l’innocence de l’enfance sont sans cesse percutées par le réel et l’horreur.
Un grand coup de cœur à lire sans tarder !
Effets
de pages
Ce
livre est un ovni, un univers tellement particulier, on ne sait pas exactement
si Milly rêve ou est ancrée dans la réalité. C’est une enfant, une presqu’ado
qui n’en a pas encore vraiment conscience ou ne veut pas le devenir. Avec un
passé de migration, une famille à moitié complète, une religion différente et
un quartier pour le moins défavorisé, elle a dû mal à s’adapter et se réfugie
dans un monde à elle. Milly communique avec les arbres, les animaux, mais aussi
avec des personnages imaginaires, comme le Mange-Coeur et Popeline, la femme
qui se balade avec un sac à dos qui saigne.
Milly
n’aime pas l’injustice mais elle est curieuse, alors quand bien même les
garçons des environs la rejettent, elle continue de visiter la mère de l’un
d’entre eux, atteinte d’un cancer. Milly veut comprendre comment les histoires
de cette femme deviennent réalité, comment son fils Swann peut être né de la
pluie et qui est le Mange-Coeur.
C’est
un roman vraiment étrange, car rien ne fait sens, il n’y a pas de repères
connus, pas de pause dans la folie. Tout au long de ma lecture, j’avais un
point d’interrogation: que se passe-t-il ? Pourquoi ? Comment ? HEIN ? Au bout
de quelques chapitres, j’ai trouvé la clé: lâcher prise. Ne pas se demander
pourquoi et comment, ne pas chercher le fil. Juste lire et suivre. Les
sentiments, les émotions sont là: la peur panique, le coeur qui bat à toute
vitesse, le sang qui pulse dans les veines, la respiration coupée, une joie
immense, la chaleur qui écrase la tête, l’odeur des tamalés dans la poêle, le
sang poisseux sur les doigts, la fraîcheur de l’eau sur les mollets. Et la
souffrance qui déchire le coeur.
Haut
en couleur, c’est clair. J’ai eu un tout petit peu de mal à suivre l’histoire,
car je suis parti dans un monde imaginaire, fou, effrayant et je suis
ressortie de cette lecture comme assommée, comme s’il me manquait des
informations pour comprendre et absorber entièrement le récit. Mais cette
partie a été entièrement compensée par l’écriture déconcertante mais aussi
dynamique et prenante de l’autrice. Pour tous les amateurs de pépites, d’ovni
littéraire et de belles découvertes !
L’étagère
à livres
Ardente
Milly
C'est
une fable cruelle. Une tragédie grecque mettant en scène une famille de Bosnie
poussée par la guerre à émigrer dans une petite ville du sud des États-Unis.
« Bienvenue en enfer », répètent les habitants, qui ne seront jamais
« du côté de nous », comme l'explique maladroitement le grand-père
Deda. Milly, 12 ans, ne voit pas le danger. Elle n'hésite pas à défendre son
grand frère Almaz quand Swan Cooper le vise avec son révolver. Ça finira mal.
Ce conte rempli de riches images et de personnages fantastiques est aussi
onirique que déroutant. Il faut se laisser emporter, comme dans un
rêve - au risque qu'il vire au cauchemar.
La
presse canadienne, sélection jeunesse
(…)
La puissance du roman tient à une écriture d’une originalité folle, exigeante,
qui nous tient entre réalité et fantasmes, dans le magma d’une vie intérieure
où explosent des émotions inouïes. Elle tient aussi à sa construction, qui sous
les apparences d’un tourbillon confus comme notre esprit, nous entraine
inéluctablement vers la fin attendue d’une tragédie. Bref, c’est une œuvre littéraire. Sans
concessions. Qui honore le public auquel elle s’adresse. Elle condamne au
ridicule ceux qui n’ont que mépris pour la littérature jeunesse. Adultes,
piquez ce roman à vos ados mais ne croyez pas vous en sortir si
facilement !...
NVL,
CCS
Milly
Vodovic de Nastasia Rugani oscille entre le fantasque et le glauque,
sautille entre l’imaginaire le plus rocambolesque et le réalisme le plus cru,
dépèce l’enfance pour un tragique costume d’adulte. (…) Ce récit est une belle
mise en abyme de la Littérature elle-même, car l’intrigue réelle est celle de
démêler qui sont les véritables personnages de cette fiction.
Il
faut le lire si vous n’avez pas peur des narrations en soubresauts, celles dont
on a du mal à démêler le vrai du faux, celles qui, de manière poétique et
décousue, nous rappellent les tristes réalités de notre société actuelle.
La
loufoquerie apparente de ce livre – qui ne comporte pas de chapitre 13 par
superstition – m’a finalement laissé un goût amer en bouche, car il n’est pas
si léger qu’il n’y paraît, c’est un ravage magnifique qui nous amène à
interroger la réalité qui nous entoure : ne serions-nous pas nous-même la
matière de notre livre ?
Votre
fille chérie
Découvrez
UN style, celui de l'auteur, Nastasia Rugani ! Des descriptions poétiques et
mystérieuses d'un monde violent où vit Milly, adolescente immigrée aux
Etat-Unis.
Nastasia Rugani : « Pour Milly, grandir est une abomination. Quitter l’enfance est impensable parce que c’est le lieu de tous les bonheurs : la liberté d’être qui l’on souhaite, de rêver fort et fou, de parler aux animaux, et d’être asexué. »
Magnifique, poignant...à lire !
Nastasia Rugani : « Pour Milly, grandir est une abomination. Quitter l’enfance est impensable parce que c’est le lieu de tous les bonheurs : la liberté d’être qui l’on souhaite, de rêver fort et fou, de parler aux animaux, et d’être asexué. »
Magnifique, poignant...à lire !
Bibliothèque
municipale Haute-Goulaine
Fille sauvage
Aujourd'hui, Milly a eu envie de mordre jusqu'au sang. Swan Cooper tirait des balles de revolver à deux pas de son frère Almaz, couché dans la boue…
Surnaturel, étrange, dérangeant et tout un tas d'adjectifs ne suffiront pas à résumer l'histoire de Milly, petite fille bosniaque née aux Etats-Unis. C'est beau et puissant. Jamais rien lu de semblable et c'est tant mieux.
Aujourd'hui, Milly a eu envie de mordre jusqu'au sang. Swan Cooper tirait des balles de revolver à deux pas de son frère Almaz, couché dans la boue…
Surnaturel, étrange, dérangeant et tout un tas d'adjectifs ne suffiront pas à résumer l'histoire de Milly, petite fille bosniaque née aux Etats-Unis. C'est beau et puissant. Jamais rien lu de semblable et c'est tant mieux.
Marie-Hélène V. Biblio Dordogne
Une pépite de littérature où l'héroïne brise
les tabous et les injustices avec ses petits poings de 12 ans. 📖Une lecture à essayer à n'importe quel âge car l'auteur
Nastasia Rugani, assaille et dérange avec un style aiguisé.
️Notre avis par là :https://youtu.be/Bw-6_pgvNIk
️Notre avis par là :https://youtu.be/Bw-6_pgvNIk
Les
dessous des bibliothécaires
Cette
lecture a été un coup de poing dans le ventre.
La
famille de Milly est arrivée dans le fin fond des Etats-Unis pour fuir la
guerre en Bosnie-Herzégovine. Milly a perdu son père dans le conflit;
maintenant il reste Petra la maman, Deda le grand-père, Almaz son frère.
Tous subissent le racisme et la haine qu’on jette aux gens « pas comme
nous ».
« Aux
yeux des habitants de Birdtown, la vérité a aussi peu d’intérêt qu’un paquet de
cigarettes vides. Être la fille d’une immigrée bosniaque, et la sœur d’un
musulman, suffit à représenter un danger pour la communauté; de la graine de
terroriste ».
On
lit dans ce texte la rébellion de Milly, qui du haut de ses 12 ans n’a pas peur
de renvoyer balader les Cooper, propriétaires d’une grosse partie de la ville.
Elle n’accepte pas de baisser la tête devant Swan réputé pour cogner avant de
penser.
Mais
la tragédie est là qui attend devant la bibliothèque de Birdtown où meurt son
frère lmaz, assassiné.
L’esprit
de Milly va se dissocier. Elle survit en essayant de comprendre pourquoi son
frère s’est fait tué et en même temps elle le cherche dans un univers
fantasmagorique où les Mange-coeurs sont au service de Popeline.
Le
destin est-il inéluctable? certains sont-ils condamnés à subir la vie?
La
poésie de l’écriture nous fait digérer l’injustice de certaines scènes et la
cruauté des hommes, quant à la fin: elle nous cloue le bec!
Serialblogueuses
Une
petite bourgade du sud des Etats-Unis suffoque dans la canicule estivale. Les
habitants s’y connaissent tous, il y a des riches et des moins riches, des
familles immigrées et des familles racistes. Il y a les Vodović, qui ont fui la
guerre en Bosnie et sont aujourd’hui plongés dans le deuil : Almaz,
l’ainé, sage et studieux, a été assassiné sur le parvis de la bibliothèque. Il
n’y pas de témoin, il n’y a pas de coupable.
Sa
petite sœur Milly, 12 ans et à l'aube d'une adolescence déniée, est
une gamine intrépide et aventurière qui vit cet été endeuillé et
surchauffé à sa manière : entre les arbres, les animaux, les nouveaux amis
inattendus, les excursions nocturnes et les créatures fantastiques (et pourtant
si réelles) qui croisent son chemin. Un sacré personnage, « la petite
Vodović » ne laisse personne indifférent.
L’intrigue
mêle plusieurs protagonistes complexes et attachants, l’auteure nous glisse
dans leur peau et donne à lire des émotions, des pensées, touchantes et
sincères, qu’ils ne sauraient jamais avouer par eux-mêmes.
L’écriture,
très emprunte de poésie, porte à merveille le propos : à grand renfort de
personnification, tout prend vie. Ce court roman doit alors être lu avec
attention mais sans résistance.
Nastasia
Rugani signe ici une belle histoire qui fait s’émerveiller, s’énerver, rêver,
douter et pleurer. Même plusieurs jours après l’avoir terminée.
Médiathèque
Fontenay-aux-roses