ONZE-INFINI(MENT) RECONNAISSANT : LECTURES D’HAMAIKA
©Anastasia Parrotto |
Sélection Prix des Dévoreurs de livres
Sélection Prix Tatoulu Bleu
Sélection Livrentête Premières lectures
Sélection Prix Benjamin de la Bibliothèque municipale de Saint Benoît
Sélection Pépites 2019 Fiction Junior SLPJ
Une poule, un poisson.
« Un
petit oiseau, un petit poisson s’aimaient d’amour tendre. Mais comment s’y
prendre, quand on est là-haut… »
Et
bien, non, ce n’est pas du tout ça, ce n’est pas une histoire d’amour !
Ils
n’étaient pas faits pour se rencontrer et pourtant… La poule est curieuse et
veut découvrir son environnement, et les gens qui le peuplent. Lui ne veut pas
passer sa vie à suivre son banc mais préfère découvrir le monde. Bah oui,
finalement, ils étaient faits pour se rencontrer.
Voilà
une petite histoire parfaite pour des enfants d’âge CE 2. Pas trop facile à
lire, le texte se mérite, c’est de la littérature, au diable
sujet-verbe-complément, il y a du vocabulaire, des phrases syntaxiquement
riches. Bref, on ne prend pas l’enfant pour un abruti.
Et
puis le sujet abordé l’est d’une façon originale et ça c’est génial !
C’est un livre sur l’acceptation de la différence, mais aussi sur l’amitié, qui
va, qui vient. Un ami, on ne le mange pas ! C’est un livre humain. Et oui
cela peut paraître paradoxal quand il s’agit d’animaux, mais ces bestioles-là
sont pleines d’humanité. Elles s’intéressent à autrui, elles observent le monde
et cherchent à le comprendre. Un monde qu’on doit se partager.
N’est-ce
pas les humains ? LE PARTAGE DE LA TERRE, ça vous parle ?
Et
la fin est superbe, bigarrée, et bigrement optimiste.
Pour
conclure, ce petit livre A OFFRIR est superbe, les illustrations sont très
belles, très colorées, et le livre est cousu ! Oui, oui !
Cousu ! C’est un très bel objet.
Je
suis heureuse de disposer de petits livres comme celui-ci pour partager
l'intelligence et la pertinence du propos avec les enfants que j'accompagne.
C'est l'histoire d'une petite poule Hamaika, toujours le bec en l'air car très
curieuse. Elle observe le monde et s'aventure. Difficile pour elle de demeurer
dans un espace clos. Au hasard de ses découvertes, elle rencontre un poisson.
Il n'a pas de nom, c'est un être libre. Cette nouvelle amitié permet d'aborder
avec subtilité toutes les facettes de la relation à l'autre: l'admiration, le
partage des savoirs et des divertissements, les mensonges par délicatesse...les
amis vont philosopher ensemble. Et ce terreau d'idées permet de devenir citoyen
du monde. Un texte subtil signé Pierre Zapolarrua, illustré par Anastasia
Parrotto, aux jolies éditions MeMo- petite Polynie.
Se
pose aussi simplement dans Hamaika la question de l’appartenance et de
l’identité. Pour quelle raison devrait-on être de quelque part, se demande
Hamaika, tout en étant attaché à son territoire. Et de découvrir que malgré ses
différences avec le poisson, nous sommes tous semblables. Il est aussi question
du rejet, de la différence, de la peur d’aller vers l’autre quand il ne nous
ressemble pas. Et l’on voit une poule à queue de poisson, et l’on pense
forcément à la célèbre chanson de Juliette Gréco narrant l’histoire du petit
poisson et de l’oiseau qui s’aimaient tendrement mais ne savaient pas comment
s’y prendre. La chanson constatait l’état de fait mais n’apportait guère de
solutions à ce cruel dilemme. Avec Hamaika, après maints déboires et
pérégrinations, un “happy end” est au programme mais on ne vous le dévoilera
pas.
Une
amitié va naître entre ces deux êtres que tout oppose et rassemble à la fois.
Tout à leur joie de cette amitié, Hamaika et Jonas décident de rencontrer leurs
familles respectives. Pour se faire, Hamaika trouve une astuce pour emmener le
poisson dans la ferme et inversement, le poisson trouve un moyen d’emmener
Hamaika dans l’océan mais ces rencontres ne se passent pas comme ils
l’imaginaient. Les deux amis s’interrogent sur le fait que ni les poules, ni
les poissons n’ont apprécié ces rencontres. Ils sont déçus.
Puis
l’été arrive, la plage est envahie par les touristes et il devient difficile
pour Hanaika et Jonas de se rencontrer sauf quand la plage est désertée par les
humains ; leurs rencontres se font donc de plus en plus rares.
L’été
prend fin, Hamaika retourne sur la plage à la recherche de son ami, mais nulle
trace. Où est-il ? Les jours passent sans apporter de réponse. La petite poule
est triste et elle continue d’aller sur le rivage par habitude mais sans
vraiment chercher son ami. Et un soir où elle en revient, des événements
étranges se produisent qui lui redonnent le sourire….
C’est
un beau roman sur l’amitié, la différence, l’acceptation de l’autre. L’auteur
aborde également l’idée du regard sur le monde extérieur, de la soif de
connaissance qui permet d’éliminer les barrières et d’ouvrir de nouveaux
horizons. Les illustrations, très colorées et douces à la fois, accentuent le
côté poétique de l’histoire.
Opalivres
Un
jour sur une plage Hamaika, petite poule curieuse et rêveuse rencontre Jonas
petit poisson du même acabit. Mais que peuvent bien partager une poule et un
poisson ?!
Une tendre histoire d'amitié à contre-courant. Encore une PÉPITE de la collection Polynie qui nous offre toujours de très beaux textes !
Une tendre histoire d'amitié à contre-courant. Encore une PÉPITE de la collection Polynie qui nous offre toujours de très beaux textes !
Le
ton de cette histoire, la façon dont elle est écrite, est un vrai bonheur de
lecture ! Fraîcheur et profondeur se côtoient dans un joyeux babil entre ces
deux-là. Le lecteur se demande sans cesse jusqu'où cela va bien le mener : en
tous cas, à une réflexion philosophique à hauteur d'enfant qui porte sur la
différence certes, mais aussi et surtout sur notre capacité à l'accepter ou
pas, loin des préjugés. C'est une histoire qui parle de dépassement de soi pour
aller vers l'autre pour peu qu'on soit positif et que finalement, même chez les
plus récalcitrants, des métamorphoses inattendues finissent par se produire.
Rythmé,
joyeux, profond, ouvert, voici un roman de Pierre Zapolarrua qui oblige
à se creuser les méninges, à accepter l'inattendu quand il se présente avec des
illustrations d'Anastasia
Parrotto colorées,
pleines d'humour et de vie.
J'ai
vraiment adoré cette détermination, cette joie de la rencontre, cette envie
d'aller voir plus loin que le bout de son nez ! Une récréation en ce début
d'année !
Cette
collection Petite Polynie
chez MeMo trace
sa route de bien belle manière dans le paysage éditorial de ce genre si formaté
aujourd'hui qu'il devient difficile d'en extraire des pépites.
Meli-Melo
Cette rencontre aurait pu ne jamais avoir lieu et cela aurait été fort dommage.
©Anastasia Parrotto |
Quand
je pars en Polynie, je sais désormais que je reviendrai ravie de mon voyage.
#UnePouleEnPolynie
Voici
encore un très beau titre paru en Petite Polynie chez Mémo. Que c'est bien
écrit et que c'est joli ! J'utilise deux termes simples peut-être mais
c'est vraiment ce que je me suis dit.
Quel
plaisir, avant lecture, que de tourner les pages de ce roman ! C'était déjà un voyage
en soi.
Je découvre Pierre Zapolarrua au texte mais aussi Anastasia Parrotto au dessin
qui allient ici leurs talents respectifs pour une histoire d'amitié touchante
qui nous invite à la tolérance.(…)Cette rencontre aurait pu ne jamais avoir lieu et cela aurait été fort dommage.
A
travers le récit de celle-ci, l'auteur aborde de nombreux sujets essentiels. Il
pose également de bonnes questions et y répond avec beaucoup d'humour et de
poésie.
A-t-on besoin d'être pareils pour être
ensemble? Est-ce important de s'ouvrir aux autres ? Est-ce facile? Pourquoi on
ne se comprend pas parfois? Des interrogations simples mais qui sont, quoi
qu'il arrive, toujours d'actualité...
Côté
écriture, j'ai trouvé ça vraiment très agréable à lire (comme les précédents
romans dans cette collection) avec la présence importante de dialogues qui
facilite et rythme la lecture. C'est très vivant ! On suit les échanges de
la poule et du poisson avec beaucoup de plaisir.(…)
Ce
texte est court mais il est en revanche très dense en matière de réflexions
amenées sur le rapport aux autres.
Par
ailleurs, la poésie, dont je parlais précédemment, se manifeste aussi dans les
illustrations de ce roman. En même temps, c'est une véritable explosion de
coups de crayons vifs et de couleurs qui nous entraîne dans le monde de
l'un et de l'autre, sur terre ou au fil de l'eau. Les volatiles comme les
habitants des mers sont assez amusants avec leurs grands yeux étonnés. Si pour
Hamaïka et Jonas, ils laissent transparaître une grande curiosité, c'est plutôt
la bêtise ou l'ignorance qu'on y lit dans ceux des autres. En tout cas, dans ce
roman, le dessin d'Anastasia Parrotto est une véritable révélation pour moi !
Je suis vraiment tombée sous le charme.
Hamaïka
et le poisson est un roman abouti à tous les points de vue.
On
entend ou lit parfois que nous avons beaucoup à apprendre des animaux. Les
livres pour la jeunesse ne nous contrediront sûrement pas, n’est-il pas ? Eh
bien dans ces deux petits romans, à destination des plus jeunes, vous verrez
que les animaux ne manquent pas de sagesse !
Superbe
découverte que ce texte plein d’intelligence de Pierre Zapolarrua ! Ou comment
une petite poule tête en l’air mais avide de connaissances, de découverte du
monde et des autres se lie d’amitié avec un poisson tout aussi exceptionnel
qu’elle. Récit d’une amitié naissante, bien sûr, d’un apprentissage de l’autre
dans ses particularités, il est aussi question du dépassement de soi et de
tolérance. S’il n’est pas toujours simple de constater que les autres ne sont
pas aussi ouverts d’esprit que soi-même, notamment lorsque les deux amis
voudront se présenter à leurs familles respectives, Hamaika ne baisse pas les
bras et, malgré les doutes, continue à se battre pour un monde plus grand,
meilleur… Une écriture vive, rythmée, non dénuée d’humour et de malice : des
adjectifs que l’on peut accorder également aux illustrations d’Anastasia
Parrotto dont j’ai adoré le style ! Une
magnifique Petite Polynie qui donne de l’espoir et des couleurs à ce
début d’année !
Bob
et Jean-Michel, Cinq étoiles
Hamaika est une petite poule curieuse ayant soif d’aventures et dans cette poulette, j’ai retrouvé beaucoup de moi. Aussi loin qu’il m’en souvienne, je me suis toujours sentie hors du lot. Enfant, j’avais déjà une envie folle de découvrir les autres, la différence et les autres. (…) L’enthousiasme de découvrir pleinement cette vie qui nous est offerte avec tout ce qu’elle a d’étrange, de différent, de magnifique et parfois aussi de tragique.
Petite Fleur Loves Books
Les
poissons ont coutume d'évoluer dans l'eau et les poules sur la terre ferme,
mais il est un être singulier, Hamaika, “une poule maigrichonne au plumage
peu épais et aux longues pattes frêles”, qui va bousculer tout cela!
Hamaika
est curieuse et ne se satisfait pas vraiment de son quotidien… elle va frayer
du côté de la mer et rencontrer un poisson. Tous deux vont se lier d'amitié et
bousculer le fait que “chacun préfère rester entre soi”.
*Hamaika
et le poisson* est un texte singulier qui invite à sortir des sentiers battus.
Tout comme le fait la superbe collection Polynie dont ce texte fait
partie. Le monde de Pierre Zapolarrua est mis en images et en couleurs par
Anastasia Parrotto et c'est drôlement beau…
“Tout
arrive ici bas. Et parfois même le meilleur, pensa Hamaika.”
❤.
Chez
Gaëlle la libraire
Coup de cœur de La librairie La Marge
Coup de cœur de La librairie La Marge
A
contre-courant de l’impossible
Quelques
grains de réflexion picorés dans cette lecture
Se
baisser pour entendre la voix de l’amitié
Marcher
sur la queue d’un poisson, cela peut arriver à tout le monde. Certains, s’en
apercevant, le contourneront et continueront tranquillement leur
chemin. D’autres passeront dessus en l’ignorant complètement. Mais combien
parmi nous s’attarderont pour l’écouter ?.. Hamaika, une poule unique dans son
genre, guidée dans la vie par une curiosité insatiable, a su non seulement
écouter mais aussi entamer une conversation avec celui qui était coincé par
mégarde sous ses pieds. Et cela a chamboulé son existence de poule. Car
parfois les plus belles amitiés naissent d’une voix provenant d’en
bas.
Hamaika
a écouté, éblouie, fascinée. Le petit poisson lui parlait des crépidules, des
coquillages, des hippocampes et d’autres merveilles sous-marines totalement
inconnues pour elle. Avec ses mots enthousiastes, il dessinait un monde caché,
sublime qui s’ouvrait devant Hamaika comme la promesse d’une expérience
exceptionnelle. Elle était impressionnée par ce petit poisson, elle était
enchantée par cette rencontre, elle avait aussi envie de partager avec lui ses
propres découvertes. Et elle a parlé. Car une amitié, c’est aussi parler
en écoutant l’autre. C’est également cette envie de partager des instants
magiques savourés en solitude.
(…)
(…)
C’est
pour cette raison que l’histoire de Hamaika et de Jonas est si belle, si
touchante, si humaine. Prouesse de la part de l’auteur, de pouvoir trouver les
mots qui parlent et se font entendre, qui disent juste et se font comprendre,
qui se posent sur les actions, les sentiments et les réflexions avec
délicatesse et sincérité. Au moment où l’on peut penser que tout avait déjà été
dit sur l’amitié (et que cela ne vaut pas la peine de s’y attarder), les mots
de Pierre Zapolarrua apparaissent pour nous dire le contraire. Et
nous fasciner. Les mots simples, les mots recherchés, les mots nourrissants,
les mots germés comme des petites graines à picorer doucement en dégustant
cette grande aventure de Hamaika et Jonas.
Quelles
couleurs déployer pour dessiner l’amitié de Hamaika et du poisson ? Quelle
forme attribuer à leur univers ? Anastasia Parrotto va chercher dans
des teintes chaleureuses, elle éclabousse les pages avec des nuances de
rouge-rose-jaune-orange-gris délavés, elle fait fleurir les corps du texte avec
des feuilles plumeuses et des plumes feuilletées, elle fait tomber par ci, par
là des touches rieuses, humoristiques. Et elle trace des lignes multicolores à
l’infini.
Les
atours graciles et lumineux pour ce nouveau roman de la formidable collection
« Petite Polynie » dirigée par Chloé Mary. Un roman profond, universel
et d’une terrible actualité.
Un
roman comme un écho de nos espoirs pour l’Humanité. Un roman comme un
arc-en-ciel de l’amitié.
Un
bijou.
Balad’en page
Les
pattes et les plumes d’Hamaika ne restaient jamais en place. Les unes couraient
en tous sens quand les autres virevoltaient dans les airs. Pressée de découvrir
le monde, chaque matin la poule, quittait la bassecour et ses ennuyeuses
consœurs, pour voler vers de nouveaux horizons. Curieuse, elle observait les
paysages et ceux qui les peuplaient. Passionnée, elle aimait apprendre et
enseigner. Joyeuse, elle adorait s’amuser. Sociable, elle écoutait et
discutait. Serviable, elle aidait et protégeait. Pour Hamaika, la vie était
fantastique, sublime, merveilleuse.
Un
jour qu’elle marchait sur la plage, une petite voix se fit entendre. Oh elle
écrasait la queue d’un poisson! N’ayant pas senti l’océan se retirer, le petit
poisson aux écailles d’argent se trouvait dans un trou d’eau. Tout à ses
observations et réflexions sur les coquillages face à lui… Qu’il était
passionnant, ce poisson, se dit Hamaika.
Tout
de suite, ils se plurent. Et longuement conversèrent, rirent, s’échangèrent des
idées… L’un venait de l’eau, l’autre de la terre. Ils étaient différents et
pourtant se comprenaient. Plumes ou écailles, cela leur était bien égal.
L’essentiel, c’est qu’ils adoraient être ensemble. C’est souvent ainsi que
naissent les amitiés les plus belles : des dissemblances. Chacun porte en soi
tellement de richesses, de connaissances, de sentiments qu’il peut transmettre,
inspirer, distribuer.
Malheureusement,
il y aura toujours des grincheux, des êtres impassibles, des sceptiques.
Hamaika et Jonas – ainsi nommé par la poule – en feront les frais. Leurs
congénères respectifs accueilleront durement les deux amis. Ah la bêtise et
l’ignorance !
Heureusement,
l’amitié donne tantôt des ailes tantôt une carapace. Poule et poisson se
préserveront l’un l’autre et peut-être que leur amitié profonde aura quelques
répercussions… qui sait?! Vous. Quand vous aurez lu cette histoire.
« Tout
arrive ici bas. Et parfois même le meilleur… »
Des
illustrations comme des jaillissements et des mots puissants susceptibles de
changer les ruisseaux en torrents.
« Il
en va des poules comme des autres animaux. Chacun préfère rester entre soi,
entre poules en l’occurence, sans souci de ce qui se passe ailleurs. Mais il
est quelques individus, parfois, un peu différents. Hamaika était de
ceux-là. »
Les
mots de la fin
« Un
petit poisson, un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est dans l’eau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est dans l’eau
Un
petit poisson, un petit oiseau
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est là-haut. »
S’aimaient d’amour tendre
Mais comment s’y prendre
Quand on est là-haut. »
Il
y a plus de cinquante ans, Juliette Greco chantait déjà avec humour les
obstacles aux relations unissant les êtres trop différents. Et de fait, les
volatiles comme les animaux aquatiques préfèrent généralement rester entre
semblables, méconnaissant et craignant les autres espèces. Mais heureusement,
il y aura toujours des passeurs, des individus ouverts et curieux qui
s’accommodent mal des frontières… Hamaika, par exemple : cette poule
maigrichonne aux yeux clairs, plus intéressée par l’exploration du monde que
par les grains à picorer dans la cour. Déterminée, elle sent pourtant bien à
quel point elle est singulière parmi ses consœurs. Mais un beau jour, elle fait
la rencontre d’un poisson. Un poisson tout aussi singulier… C’est le début
d’une amitié qui est loin d’être une évidence, mais les deux compères débordent
de créativité pour surmonter les petits obstacles pratiques !
Cette
fable de haute fantaisie est un concentré, en 70 pages à peine, de tout ce que
nous aimons : des personnages drôles et attachants, des trésors
d’imagination, des propos philosophiques à hauteur d’enfant et des aventures
palpitantes. Les illustrations pleines de couleurs sont un plaisir pour l’œil
et ont beaucoup parlé aux enfants (avec une palme pour le poisson qui tente de
retenir sa respiration, qui les a fait rire aux éclats !). C’est un vrai roman
arc-en-ciel que voilà ! Vous imaginerez aisément que nous n’en avons fait
qu’une bouchée, ne boudant pas notre plaisir de voyager une fois encore en
Petite Polynie, grâce à Chloé Mary que nous remercions chaleureusement pour
cette nouvelle pépite.
L’île
aux trésors
Comment
résister à ces deux compères? Hamaika et le poisson ont cette candeur que chacun
devrait garder tout au long de sa vie. Ils ne voient pas le mal et cherchent la
beauté partout où leurs yeux se posent. Leur curiosité les amène à découvrir les
autres sans jugement et avec une réelle envie de connaissance.
Ce
livre est une petite perle écrite avec un langage recherché (mais tout à fait abordable!).
Ici, on ne simplifie pas à l’extrême, les mots sont choisis dans toute leur complexité
et l’enfant qui lira cette histoire, pourra apprécier l’humour qui se dégage de
ces pages.
Pour
amener une autre dimension ou plutôt pour appuyer le propos, les dessins d’Anastasia
Parrotto attirent l’œil de leurs couleurs chatoyantes.
Mes
pages versicolores
Hamaika
est une poule très curieuse, bien plus que ses petites camarades qui restent
cloîtrées dans leur poulailler. Poisson est un petit poisson sans nom qui rêve
autant qu'Hamaika de nouveauté et d'aventures. Tous deux, aussi différents que
peuvent l'être une poule et un poisson, vont se rencontrer et se lier d'une
tendre amitié, forte, généreuse, drôle... à tel point qu'ils vont se faire
découvrir leurs mondes respectifs et leurs congénères; ce qui n'est pas sans mal
tant il est difficile d'être accepté quand on est l'autre, l'étranger... Encore
une petite pépite de la collection Petite Polynie. Les éditions MéMo nous
offrent un roman jeunes lecteurs riche en vocabulaire, profond et tellement
joli pour aborder les différences, les préjugés, l'ouverture sur le monde, le
dépassement de soi. Joyeux et positif !!! Une belle leçon de philosophie...
Librairie
Durance, Coup de cœur, Carole
Je
poursuis mon exploration de la collection Petite Polynie dirigée par
Chloé Mary avec ce nouveau titre, Hamaika et le poisson (paru le 17
janvier) de Pierre Zapolarrua et Anastasia Parroto et je suis toujours aussi
enthousiaste. Quel plaisir de conseiller en librairie des textes d’une si belle
qualité pour les jeunes lecteurs, où l’illustration a également une place toute
particulière, aussi importante. (…)
Sachez
que j’ai adoré suivre les aventures d’Hamaika et de Jonas, j’aime leur façon de
voir le monde, sans préjugés et sans a priori. J’ai beaucoup ri, surtout
lorsque nos deux personnages partent explorer les habitats de l’autre, quel
incroyable voyage pour l’une comme pour l’autre ! Et si tout le monde pouvait
voir le monde et l’inconnu ainsi, la vie ne serait que plus belle. Ce livre est
un très joli message de tolérance et d’ouverture aux autres.
C’est
une véritable réflexion philosophique, que je recommande dès l’âge de 7 ans
pour les bons lecteurs. Mais je pense aussi que c’est une belle histoire que
les parents peuvent lire aux enfants à voix haute afin de partager ensemble un
moment particulier.
Val
et ses livres
Quel
joli texte plein d’intelligence et de sensibilité…
Hamaika,
petite poule très curieuse, vit dans un monde rassurant. Jusqu’au jour où elle
fait une jolie rencontre : Jonas, le poisson.
Récit
d’une amitié naissante. Chacun s’invite, dans son monde. Et, là, on s’aperçoit
que les autres ne sont pas toujours ouverts d’esprit.
Belles
illustrations. Roman poétique et plein d’espoir. Que du bonheur !
La
boîte à bonbecs Le blog des secteurs jeunesse des bibliothèques municipales de
Chambéry
J’ai
encore trouvé une petite pépite. Hamaika
et le poisson de Pierre Zapolarrua, illustré par Anastasia Parrotto, nous
sommes encore dans la collection Polynie mais que voulez-vous ils font des
livres géniaux. (…) Alors pourquoi cet Hamaika et le poisson est magnifique parce
qu’il nous raconte tout en finesse, tout en délicatesse, tout en humour, tout
en philosophie, l’histoire d’une rencontre, la rencontre entre Hamaika, Hamaika
c’est une poule curieuse, qui tourne un peu en rond dans son poulailler, elle a
envie de découvrir un peu les horizons, et autour de sa ferme il y a la mer. Et
la mer l’attire, un jour elle va sur la plage, et dans une flaque d’eau, parce
que la mer vient de se retirer, elle découvre un poisson. (…) C’est plein de
petites touches très très bien vues, que les enfants peuvent tout à fait
capter, on peut en discuter avec eux, jusqu’au moment où chacun va vouloir
faire rencontrer à ses congénères son nouvel ami. (…) Ce texte est rempli d’une
douce poésie et folie. Vraiment c’est très très beau. Je vous invite vraiment à
le découvrir. (.. .) Encore un nouveau coup de cœur.
Onlikoinou
On
entre dans ce livre sur la pointe des yeux, sensible à la vivacité rouge et or
des images, à la limpidité du texte, à la couleur singulière des mots.
L’univers est celui de la fable, mêlant haute fantaisie et piquante
philosophie : « Il en va des poules comme des autres animaux.
Chacun préfère rester entre soi, entre poules en l’occurrence, sans souci de ce
qui se passe ailleurs. » Hamaika est différente, pourtant. Maigrichonne,
souvent à l’écart, éprouvant avec difficulté l’étroitesse de son territoire.
Une poule curieuse et aventurière en somme, capable de courir loin, jusqu’à la
plage. Et voilà qu’un jour, sans le vouloir, Hamaika marcha sur la queue d’un
poisson. Que croyez-vous qu’il arriva ? Nous n’en dirons rien évidemment,
sinon que Hamaika et Jonas vont devenir amis, se découvrir, s’instruire,
s’entretenir, s’enrichir. Leur histoire est pleine d’imprévus évidemment, et de
malice aussi. Pas facile de se rencontrer quand on est si différents. On se
souvient de cette chanson de Juliette Gréco : « Un petit
poisson, un petit oiseau/S’aimaient d’amour tendre/Mais comment s’y
prendre/Quand on est dans l’eau... » Les deux héros de notre fable ne
manquent fort heureusement pas d’idées. Ni de sagesse que les auteurs, avec une
grâce infinie, savent si bien mettre à hauteur d’enfant : « Tout
arrive ici bas. Et parfois même le meilleur. »
Télérama,
TTT
Hamaika
est une petite poule curieuse qui aime explorer le monde, loin de son
poulailler, contrairement à toutes les autres poules, casanières. Un jour, elle
marche sur la queue d’un poisson. Et tous les jours, le poisson et la poulette
se donnent rendez-vous sur la plage, où ils échangent leurs points de vue sur
le monde. Un jour, Hamaioa emmène le poisson – qu’elle nomme Jonas – au
poulailler, moyennant des efforts d’imagination pour le transporter sain et
sauf. Le caquetage des poules l’émerveille, alors qu’elles le rejettent et ne
voyent que nourriture en lui. Expérience inverse le lendemain : silence
des poissons devant la poule, elle aussi fascinée par le monde aquatique et ka
collectivité des poissons. Quand arrive l’été, les hommes envahissent la plage,
Jonas et Hamaika se perdent de vue. Mais à l’automne, surprise : les
poules côtoient désormais une grande variété d’animaux.
Pierre
Zapolarrua évoque la rencontre entre deux mondes qui savent n’avoir rien en
commun : le monde du collectif – celui du banc de poisson – où nommer les
êtres et les choses n’a pas de sens, le monde de l’individu curieux qui trouve
sa singularité en se marginalisant, qui explore le monde avec ravissement. Le
roman – essentiellement écrit sous forme de dialogue – dit cette découverte
mutuelle du monde de l’autre avec beaucoup d’humour et invite à aller vers
l’autre plutôt que de rester entre semblables. C’est que le monde de l’autre
s’avère être d’une extraordinaire richesse : seuls les imbéciles et les
ignorants passent à côté, englués dans leurs routines. La conclusion est une
ouverture qui fait preuve d’un bel optimiste quant à l’élan vers les autres de
ceux qui étaient le plus refermés sur eux-mêmes. Rien de pédant pourtant dans
ce livre : tout est vu à hauteur d’enfants, qui apprécieront la scène
désopilante du poisson dans le poulailler, ou la poule munie de son tuba pour
respirer sous l’eau.
Les
illustrations, riches en couleur, rendent les personnages particulièrement
expressifs et ne cherchent pas à les humaniser.
Une
fable philosophique pleine de fantaisie pour transmettre la confiance dans
l’autre et l’envie de laisser tomber les barrières..
Lietje
Sélection SLPJ+ Bonnes lectures : premier roman
Sélection SLPJ+ Bonnes lectures : premier roman
Coup de cœur des libraires Lire en poche
Gradignan, Librairie Comptines
Notre chouchou des premiers romans. L'histoire d'une amitié entre une poule et
un poisson. Jolie histoire pleine d'humour sur les joies de l'altérité. (6-9
ans)
France
Info Culture, Laurence Houot
©Anastasia Parrotto |
Hamaika et le poisson
Pierre Zapolarrua
Illustrations d'Anastasia Parrotto
Petite Polynie, MeMo